Le Journal de Quebec

Les Ravens dans le pétrin

- Stéphane Cadorette stephane.cadorette @quebecorme­dia.com

Non seulement les peuvent oublier le premier rang de leur division, mais voilà qu’ils ne représente­nt même plus une valeur sûre pour une place en séries. La puissante machine qu’ils formaient la saison dernière s’étiole de semaine en semaine.

La défaite de 30-24 aux mains des Titans en prolongati­on est lourde de conséquenc­es. Avec un dossier de 6-4, voilà que les Ravens glissent au troisième rang de la division Nord de la conférence américaine. Les Browns sont en effet passés devant eux en vertu de leur victoire face aux Eagles.

À l’issue de la sortie expéditive des Ravens lors des dernières séries, aux mains de ces mêmes Titans, quelques éléments à corriger sautaient aux yeux. Près d’un an plus tard, force est de constater que les Ravens ont agi pour corriger ces lacunes, mais que les résultats ne suivent pas pour autant.

DIFFICILE CONTRE LA COURSE

En janvier dernier, le porteur extraordin­aire des Titans, Derrick Henry, avait jugulé les Ravens à l’aide d’une récolte de 195 verges au sol. Il a récidivé hier avec 133 verges.

Ce problème ne survient évidemment pas seulement contre les Titans. Il s’agit de la cinquième fois cet automne que les Ravens concèdent plus de 130 verges par la course dans un match. Trois de leurs quatre revers ont été encaissés dans ces circonstan­ces.

Pourtant, les Ravens espéraient avoir solidifié leur front avec les acquisitio­ns de Calais Campbell (blessé en ce moment) et Derek Wolfe. Ils ont aussi repêché les secondeurs recrues Patrick Queen et Malik Harrison. Queen connaît une bonne saison, mais la défensive se fait encore traverser par le jeu au sol.

À l’attaque, s’il n’y a jamais eu le moindre doute sur la capacité des Ravens de courir avec le ballon, il fallait améliorer l’efficacité par la passe tout en diversifia­nt le jeu aérien. Des 186 verges de gains par Lamar Jackson face aux Titans, seulement 70 ont été gagnées par des ailiers espacés.

Cette saison, il n’y a pas le moindre receveur des Ravens qui montre une moyenne de verges par réception supérieure à 14. La menace verticale manque cruellemen­t à leur attaque.

Le coordonnat­eur offensif Greg Roman, qui a été magistral avec Lamar Jackson en 2019, semble figé dans le temps, incapable de s’ajuster maintenant que son quart-arrière ne brûle pas la ligue.

AVANCES PERDUES

La saison dernière, s’il y avait une certitude avec cette équipe, c’est que lorsqu’elle se dotait d’une avance tôt dans un match, il était pratiqueme­nt impossible pour l’adversaire de remonter la pente.

Hier, pourtant, les Ravens ont gaspillé une avance de 21-10 au troisième quart. C’est d’ailleurs la deuxième fois cette saison qu’une équipe comble un déficit de 10 points ou plus à leurs dépens.

Les événements ont déboulé dans cette rencontre quand Jackson a lancé une horrible intercepti­on en tentant une bombe contestée vers Devin Duvernay. Un geste presque désespéré, qui est pourtant survenu sur une situation de premier essai où rien ne pressait et lorsque les Ravens étaient en plein contrôle.

Par la suite, la défensive a perdu la bataille physique contre les costauds Titans. Elle a très mal paru sur le touché du receveur AJ Brown, qui a brisé plusieurs plaqués trop mous. Ça, justement, ce n’est absolument pas caractéris­tique du type de football que jouent les Ravens, année après année.

Les Titans ont eu le mérite de s’accrocher, de ne jamais abandonner le jeu au sol et de gagner la bataille des tranchées. Ils se sont remis de brillante façon de leur défaite face aux Colts. N’empêche que les Ravens sont de toute évidence capables de mieux et qu’ils doivent maintenant sauver leur saison.

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PHOTO AFP Lamar Jackson n’a complété que 58,6 % de ses passes. Il a lancé pour plus de 250 verges une seule fois cet automne.
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