Le patron évoque la création d’un FBI québécois
L’UPAC évoque la possibilité de créer un FBI québécois qui inclurait la lutte à la corruption, indique un document du corps policier.
Cette hypothèse fait partie des scénarios présentés à la mi-octobre par le commissaire à la lutte contre la corruption, Frédérick Gaudreau, à un comité mandaté par le gouvernement sur la situation de la police au Québec.
Dans un mémoire rendu public hier par l’unité permanente anticorruption (UPAC), M. Gaudreau propose de concentrer les expertises.
Il va même jusqu’à évoquer la possibilité de créer une seule organisation pour toutes les enquêtes au Québec, « de celles menées par les postes de police jusqu’aux enquêtes spécialisées, y compris la lutte contre la corruption ».
« Il s’agirait donc d’une police judiciaire, axée uniquement sur les enquêtes, comme le Federal Bureau of Investigation (FBI) aux États-unis », indique une note du document, qui ne propose pas pour autant que L’UPAC devienne ce FBI québécois.
Dans son mémoire rendu public il y a deux semaines, le Service de police de la Ville de Montréal proposait de son côté de se charger, avec la Sûreté du Québec, de toutes les enquêtes de meurtres à travers le Québec.
MANDAT ÉLARGI
Avant d’en arriver à la création d’un FBI québécois, M. Gaudreau estime que le mandat de L’UPAC pourrait au moins être élargi. Actuellement, ses enquêtes portent sur des cas de corruption impliquant des titulaires de charges publiques, de fonctionnaires ou d’élus.
Les crimes « à col blanc » contre l’état, comme le blanchiment d’argent et l’évasion fiscale, pourraient s’ajouter au mandat de L’UPAC, propose le commissaire Gaudreau.