Gosselin espère que ce sera « le dernier » budget de Labeaume
Québec 21 et Démocratie Québec n’ont pas mâché leurs mots
Jean-françois Gosselin espère que « le budget dépensier » d’hier sera « le dernier » déposé par le maire Labeaume à la Ville de Québec.
C’est ainsi que le chef de Québec 21 a réagi hier, en début de soirée, après le dévoilement du budget 2021 de la Ville de Québec et d’un PIQ (plan d’investissement quinquennal) record de près de 6 milliards $.
« C’est très loin d’être un budget conservateur. Quand le maire est obligé d’aller piger dans son fonds de prévoyance pour boucler son budget, en plus des 55 millions $ du gouvernement du Québec, c’est qu’il y a beaucoup de dépenses, a-t-il regretté. Je me serais attendu à un budget plus prudent en bon père de famille. »
En ce contexte de pandémie, le maire « est très optimiste pour les revenus et très dépensier avec la colonne des dépenses, a ajouté l’opposant. J’espère que c’est son dernier budget parce que c’est un budget très dépensier ».
« ON N’A PAS LES RESSOURCES »
Qualifiant le PIQ « d’énorme », M. Gosselin croit « qu’on n’a pas la capacité de réaliser » l’intégralité de ces investissements échelonnés sur cinq ans.
« On n’a pas les ressources à l’interne ni la maind’oeuvre pour réaliser tout ça, a-t-il avancé. Le projet de tramway du maire est tellement cher qu’on sait déjà que ce sera sa priorité. C’est malheureusement les autres projets, partout en ville, qui vont écoper et qui vont être reportés. »
ROUSSEAU ET L’INDUSTRIE TOURISTIQUE
Se félicitant du gel de taxes confirmé hier, Jean Rousseau, chef de Démocratie Québec, a toutefois émis plusieurs réserves.
« L’incertitude est toujours là, malgré l’aide gouvernementale. Dans mon secteur, l’industrie touristique ne se remettra pas d’aplomb d’ici l’été 2021, a affirmé le représentant du district du Cap-aux-diamants. Pour eux, c’est la fermeture et la faillite. Dans le budget, on parle d’investissements dans la construction et dans les travaux routiers, mais pour l’industrie touristique, les craintes sont entières ».
Selon lui, « le gel des taxes, pour quelqu’un qui fait faillite, ça ne fait pas une grande différence ».
M. Rousseau a également déploré le fait que la municipalité ne dévoile pas spécifiquement le nombre de cadres lorsqu’elle rend publiques ses prévisions d’effectifs.
« Quelle masse salariale cela représente-t-il ? Il n’y a aucune ventilation. Nos cadres sont très bien payés à la Ville de Québec. Semble-t-il qu’on est généreux. Il y a des enjeux de ce côté-là », a-t-il assuré.