Le Journal de Quebec

Des inventeurs québécois primés par le magazine américain Time

La Brainbox obtient une place parmi les 100 meilleures inventions de l’année

- MARTIN JOLICOEUR

L’honneur n’a rien d’un canular. Et pourtant, les artisans de la firme d’intelligen­ce artificiel­le peinent encore à y croire. Leur jeune entreprise, la société à succès Brainbox AI, est parvenue à se tailler une place au prestigieu­x palmarès mondial des 100 meilleures inventions de l’année du magazine Time.

« C’est complèteme­nt fou, s’étonnait encore son cofondateu­r Jean-simon Venne lorsque joint par Le Journal, hier. Comment voulez-vous imaginer une chose pareille ? C’est inespéré pour une entreprise québécoise comme la nôtre. »

À la fin de l’été, sans qu’elle le sollicite d’aucune manière, le magazine invitait l’entreprise à soumettre sa candidatur­e.

Peu de temps après, Brainbox s’exécute, sans vraiment y croire.

Et c’est au milieu de la semaine dernière que la firme montréalai­se recevait, sous embargo, la confirmati­on de la nouvelle à venir.

« J’ai demandé qu’on me relise le courriel à trois reprises tellement je n’en croyais pas mes yeux, relate M. Venne. Et même après qu’on eut réussi à me le confirmer, je n’ai pu commencer à y croire qu’après l’avoir vu dans les pages du magazine ! »

UN BON MOMENT

Chaque année, à pareille date, le Time publie un palmarès des 100 meilleures innovation­s de l’année. Par le passé, le même palmarès avait salué les Airpods Pro de Apple.

L’exercice comprenait cette année, pour la première fois de son histoire, une catégorie en intelligen­ce artificiel­le. Cinq entreprise­s seulement furent retenues, dont Brainbox.

Les cerveaux derrière la compagnie montréalai­se ont réussi, grâce à l’apprentiss­age en profondeur, à l’infonuagiq­ue et à la prise de décision autonome, à mettre au point un système de gestion automatisé­e des systèmes de chauffage, de ventilatio­n et de climatisat­ion des grands immeubles.

Cette innovation permettrai­t en outre de réduire la facture énergétiqu­e des immeubles de 25 %, leur empreinte carbone de 20 % à 40 %, en plus d’améliorer le confort général des occupants.

DES RETOMBÉES INESPÉRÉES

Depuis, le cellulaire de son nouveau président, Sam Ramadori, n’arrête pas de sonner. « L’impact fut aussi instantané que bénéfique, dit-il. L’une des grandes difficulté­s de notre industrie est de pouvoir démontrer nos prétention­s. Avec ce classement, c’est comme si l’on venait d’obtenir un sceau d’approbatio­n. »

Une chose est sûre, ajoute-t-il, jamais l’entreprise n’aurait pu s’offrir une campagne publicitai­re plus efficace. « Des millions de dollars d’investisse­ments en marketing n’auraient jamais eu, dit-il, l’impact dont nous profitons aujourd’hui. »

De fait, le Time est lu par 18 millions de lecteurs à travers le monde. Et son site web est consulté par 40 millions de visiteurs uniques. Difficile de trouver meilleur véhicule de promotion pour une entreprise qui cherche à conquérir la planète. Depuis sa création, en 2019, Brainbox AI a signé des ententes avec une trentaine d’entreprise­s, gestionnai­res de plus de 40 millions de pieds carrés dans le secteur de l’immobilier, sur cinq continents.

 ?? PHOTOS PIERRE-PAUL POULIN ET COURTOISIE ?? Jean-simon Venne, le cofondateu­r et directeur de la technologi­e, aux côtés de Sam Ramadori, président de BrainBox AI. En mortaise, la page couverture de l’édition du 30 novembre du magazine Time, consacrée aux inventions qui ont marqué 2020.
PHOTOS PIERRE-PAUL POULIN ET COURTOISIE Jean-simon Venne, le cofondateu­r et directeur de la technologi­e, aux côtés de Sam Ramadori, président de BrainBox AI. En mortaise, la page couverture de l’édition du 30 novembre du magazine Time, consacrée aux inventions qui ont marqué 2020.

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