Le Journal de Quebec

Une pénurie de décoration­s de Noël à prévoir sous peu

- PIERRE-PAUL BIRON

Avis aux retardatai­res qui n’auraient toujours pas répondu à l’invitation de décorer pour Noël, il faudrait vous y mettre sans quoi vous pourriez bien vous buter à des tablettes vides.

Après les désinfecta­nts et articles de protection au printemps, les matériaux de constructi­on cet été ainsi que les pots Mason et les électromén­agers cet automne, voilà que les décoration­s de Noël sont les dernières victimes d’une pénurie en temps de pandémie.

« On ne parle plus en termes de semaines avant une pénurie, on parle maintenant en termes de jours », lance Patrick Delisle, directeur du marketing pour la chaîne Canac.

« C’est la folie depuis trois semaines », admet Dominique Caron, directeur du Canadian Tire de Lévis. « Dès que le stock rentre, c’est sur le plancher et ça ressort aussi vite. Et ça a commencé un mois plus tôt. »

APPEL ENTENDU

L’appel de Régis Labeaume à devancer la pose des lumières et autres ornements du temps des Fêtes a donc été entendu. Selon les commerçant­s, le maire de Québec n’était pas le seul à avoir envie d’un peu de magie en ce début d’hiver.

« Les gens avaient besoin d’un peu de lumière dans leur vie, ça paraît », confie Patrick Delisle.

Toutefois, ceux qui auront trop attendu devront malheureus­ement s’en passer. « Ça va créer de la frustratio­n pour les clients qui veulent y aller la semaine prochaine, mettons. C’est le service à la clientèle qui va en prendre pour son rhume », explique le directeur marketing de Canac, rappelant qu’un tel engouement était difficile à prévoir. « Ce sont des articles qu’on commande 8, 10 et même 12 mois à l’avance puisque c’est fabriqué à l’étranger. »

Les projection­s sont à peu près les mêmes chez Canadian Tire. Les lumières et ornements extérieurs se font de plus en plus rares.

« Les lumières, ça va tomber en rupture de stock, c’est sûr. On ne peut pas garantir aux gens qu’ils vont trouver ce qu’ils cherchent », analyse Dominique Caron, soulignant que « c’est partout pareil ».

PAS PLUS PAYANT

Cet engouement monstre ne veut toutefois pas dire plus de ventes finalement pour les commerçant­s. On ne fait qu’écouler l’inventaire plus rapidement.

« C’est seulement une hausse déplacée. Quand on va avoir vidé les tablettes, qu’on n’aura plus de stock à vendre, ça va rebaisser aussi vite, ajoute Dominique Caron, du Canadian Tire Lévis.

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