Fascinante Klô Pelgag
Notre-dame-des-sept-douleurs passe le test de la scène
Même si un écran nous séparait d’elle, Klô Pelgag a réussi à nous transporter dans son univers unique, à la fois fascinant et psychédélique, lorsqu’elle a étrenné les chansons de son remarquable album Notre-dame-des-septDouleurs lors d’un concert virtuel filmé au Palais Montcalm de Québec, hier soir.
Lancée en juin, en pleine pandémie, cette oeuvre sombre et introspective a finalement pu passer, et avec brio, le test de la scène.
Pour magnifier le boulot déjà formidable accompli en studio, elle a pu compter sur la polyvalence de ses quatre musiciens qui avaient à leur disposition le nécessaire pour recréer les si belles textures sonores des pièces de l’autrice-compositrice-interprète.
Même une roue de vélo a été mise à profit.
En plus de ce déploiement sonore sans faille, Klô Pelgag comptait sur une mise en scène à la hauteur de son imaginaire singulier : un montage de personnages Lego voisinait la troupe tandis qu’à ses pieds, la présence d’un melon d’eau la rassurait, a-t-elle confié.
UNE CLASSE À PART
De quoi regretter, il va sans dire, de n’avoir pu recevoir tout cela en présentiel.
« J’espère que vous passez un bon moment, mais pas trop. Je ne veux pas que vous vous habituiez à ça », a d’ailleurs signalé Klô Pelgag.
Onze des douze titres de Notre-damedes-sept-douleurs étaient donc au programme, le tout rehaussé de quelques morceaux triés sur le volet de L’étoile thoracique et L’alchimie des monstres.
Elle n’a pas niaisé avec le puck. Dès l’ouverture, la superbe La maison jaune a installé une ambiance enveloppante et tout le reste s’est enchaîné sans temps mort. Qu’elle joue habilement la carte intimiste sur J’aurai les cheveux longs ou se déchaîne sur l’électro-pop dansant de Mélamine, cette artiste aux multiples visages a rappelé qu’elle n’habite pas la même planète que nous tous.
Dans une classe à part ? Mettez-en !