Le Journal de Quebec

LA DIVERSITÉ DES OPINIONS COMPTE

- MARC DE FOY

Hayley Wickenheis­er est une femme d’exception. En plus d’avoir été une grande joueuse de hockey, elle a excellé à la balle rapide et à la balle-molle. Elle a fait partie de l’équipe canadienne de balle-molle aux Jeux olympiques de Sydney, en 2000.

Diplômée en kinésiolog­ie, elle poursuit des études en médecine tout en remplissan­t son rôle de mère auprès de son fils adopté.

À travers ses nombreuses occupation­s, elle travaille avec les jeunes joueurs de l’organisati­on des Maple Leafs de Toronto.

Son ancienne coéquipièr­e Danielle Goyette la rencontre assez souvent puisque

Wickenheis­er fait ses études à l’université de Calgary.

« Wick travaille surtout avec les joueurs des Marlies, la filiale des Leafs dans la

Ligue américaine », indique-t-elle.

« Il y a encore des hommes qui sont fermés à cette idée. Mais le directeur général des Leafs, Kyle Dubas, veut des entraîneur­s ayant des visions différente­s. »

FORCE MENTALE

Goyette mentionne que Wickenheis­er consacre beaucoup de temps à l’aspect mental du hockey.

« Ça prend beaucoup de caractère pour survivre dans la Ligue nationale », dit-elle.

« Si tu n’es pas fort mentalemen­t, on va t’envoyer dans les ligues mineures. On voit dans la Ligue américaine des joueurs ayant beaucoup de talent, mais ils n’ont la force mentale pour tenir le coup au niveau supérieur.

« Cette réalité nous échappe parce que notre attention est centrée sur les joueurs qui ont de longues carrières dans la Ligue nationale, ceux qui gagnent sept, huit ou neuf millions par année et qui font la différence.

« Pour les autres, les joueurs de troisième ou quatrième trio, la durée moyenne d’une carrière n’est que de quatre ou cinq ans. »

APPROCHE DIFFÉRENTE

Le sport profession­nel est une jungle, on le sait. Beaucoup sont appelés, mais peu sont élus.

« Les entraîneur­s masculins peuvent être durs à l’endroit d’un joueur qui ne performe pas », souligne Goyette.

« Mais ce joueur ne doit pas se laisser affecter. C’est là qu’une entraîneus­e peut exercer une influence positive sur un athlète masculin qui éprouve des difficulté­s. On ne pense pas comme un homme.

« Ça vaut dans la vie de tous les jours. Les entreprise­s qui fonctionne­nt bien sont celles qui misent sur une équité des genres parmi leurs employés. »

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HAYLEY WICKENHEIS­ER Marlies de Toronto

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