Le Journal de Quebec

Pertes majeures en tourisme, lueur d’espoir pour le printemps

Les revenus de l’office du tourisme ont fondu au cours des derniers mois

- STÉPHANIE MARTIN

La pandémie a fait mal à l’office du tourisme de Québec en 2020, et 2021 ne sera pas plus rose avec des revenus projetés à la baisse, mais une lueur pointe à l’horizon.

L’industrie traverse une « crise sans précédent », a qualifié Benoît Pigeon, directeur de l’office du tourisme, lors d’un comité plénier à l’hôtel de ville de Québec, lundi.

Les revenus autofinanc­és de l’office ont fondu au cours des derniers mois. C’est la baisse draconienn­e de la taxe sur l’hébergemen­t, une taxe prélevée lors de la location de chambres, qui a coupé la majeure partie des revenus, alors que les touristes ont déserté la ville en période de crise sanitaire. Elle a chuté de 70 %.

Pour l’année 2021, on prévoit encore que les revenus fléchiront de façon importante, passant de 21,7 millions $ au budget 2020 à 13,5 millions $ l’an prochain. L’office n’a pas d’autre choix que de réduire ses dépenses en conséquenc­e. Les dépenses passeront de 25,8 millions $ à 17,8 millions $, une baisse de 31 %.

La crise est encore en cours, même si une lueur d’espoir semble poindre avec l’avènement des vaccins, a commenté M. Pigeon. En attendant, la région de Québec tente de limiter les dégâts. « Notre objectif principal est de préserver notre parc hôtelier et s’assurer que la main-d’oeuvre est au rendez-vous. On se situe à conserver nos attraits emblématiq­ues et notre capacité d’accueil. »

Déjà, des aides financière­s ont été apportées. « On aura besoin de plus, a commenté M. Pigeon. On est encore en crise sanitaire. C’est très difficile pour les entreprise­s. On travaille très fort en attendant. On est prêt à relancer la promotion. »

REPRISE AU PRINTEMPS

Benoît Pigeon entrevoit une reprise prochaine des activités touristiqu­es, grâce au vaccin, qui donne espoir d’un retour graduel de la clientèle américaine, importante à Québec.

« On voit la lumière au bout du tunnel. » L’horizon se présente donc au printemps ou à l’été pour la reprise du tourisme d’agrément dans la région.

Tout cela dépendra de plusieurs facteurs, comme la venue d’un vaccin, la réouvertur­e des frontières et les conditions de quarantain­e. Mais on est « extrêmemen­t confiants pour l’été ». On espère doubler le nombre de visiteurs cet été par rapport à la belle saison de 2020. « Ça ne sera pas difficile à battre », a convenu M. Pigeon. Cet automne, on avait espoir de rattraper la piètre performanc­e de l’été 2020. Mais le code orange a « anéanti nos espoirs ».

RETOUR DE LA PROMOTION

Pour ce qui est de la reprise totale, on parle de quelques années. Par exemple, pour le trafic aérien en provenance de l’asie, cela sera plus long, a exprimé le directeur de l’office.

L’office se dit prêt à dégainer, lorsqu’il sera temps de retourner courtiser les touristes sur les marchés internatio­naux.

On compte miser entre autres sur la campagne qui fait la promotion des grands espaces qu’on retrouve dans la région de Québec.

« On va cibler les marchés qui seront accessible­s pour nous. On est prêts pour lancer les campagnes. Ça s’active assez rapidement. »

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Directeur, Office du tourisme
BENOÎT PIGEON Directeur, Office du tourisme

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