Oubliez les parties amicales à la patinoire du quartier
Les parties de hockey sur les patinoires extérieures qui ouvriront dans quelques semaines seront interdites cet hiver dans les villes du Québec situées en zone rouge.
L’association québécoise des arénas et des installations récréatives et sportives (AQAIRS) a tenté de convaincre la Santé publique d’accorder une permission spéciale pour la pratique du hockey sur les milliers de patinoires de quartiers, mais ses démarches n’ont pas abouti.
Le cabinet de la ministre déléguée à l’éducation, Isabelle Charest, a confirmé au Journal que les règles en vigueur concernant l’interdiction des sports collectifs pour les régions en alerte maximale s’appliquent tout autant à l’intérieur qu’à l’extérieur.
AU CHOIX DES MUNICIPALITÉS
Puisque la pratique individuelle et celle avec les membres d’une même cellule familiale seront permises, il sera possible selon les endroits de jouer au hockey avec « un bâton et une rondelle », a spécifié en entrevue le directeur général de L’AQAIRS, Luc Toupin.
« Du hockey libre à 12 contre 12, en zone rouge, il n’y en aura pas », a-t-il ajouté.
Le nombre d’utilisateurs sera limité à 25, mais il pourrait être plus élevé dans le cas des infrastructures ne servant qu’au patinage libre (anneaux de glace). Les municipalités ont la responsabilité de déterminer les activités qui seront autorisées sur leurs patinoires extérieures. Le patinage libre sera permis. Les chalets et les centres de loisirs seront ouverts, à l’intérieur desquels le port du couvre-visage sera obligatoire.
Il reste toutefois à voir comment on s’assurera que les règles sont respectées lors des heures d’ouverture de la patinoire. Il semble difficile d’imaginer que les jeunes et les moins jeunes se contenteront de décocher des tirs en solo à travers une vingtaine d’usagers. Un casse-tête à l’horizon.
« Ça va être compliqué de gérer tout ça, certaines patinoires de petits milieux sont gérées par des OBNL, mais tout le monde est content d’ouvrir ses patinoires et certaines municipalités ont augmenté leur nombre », a mentionné M. Toupin.
À Gatineau, par exemple, un seul but par site sera installé. À l’inverse, aucune forme de pratique du sport national des Québécois ne sera tolérée à Saguenay, qui est durement touchée par la deuxième vague.
« Tant que les règles ne permettent pas explicitement le hockey, ce sera interdit sur les patinoires extérieures, même avec un seul but. Personne n’est heureux de devoir prendre cette décision, je vous assure, mais la situation qui prévaut ne laisse pas d’autre choix […] Si la situation et les recommandations de la Santé publique changent d’ici là, la question sera réévaluée », nous a répondu par courriel le conseiller aux relations médias de Saguenay, Dominic Arseneau.
De son côté, la Ville de Québec procédera à des annonces au cours du mois de décembre, a indiqué son porte-parole David O’brien. La Ville de Montréal n’avait pas donné suite à nos demandes hier en soirée.