Le Journal de Quebec

Une médecin de l’île d’orléans radiée 3 mois

- NICOLAS SAILLANT

Une médecin de famille de l’île d’orléans a été suspendue trois mois par le Collège des médecins pour avoir entretenu une liaison intime avec le conjoint d’une employée.

Médecin au Centre Médical Prévost à Saint-pierre-de-l’île-d’orléans depuis un an, la Dre Annie Laroche purge actuelleme­nt une radiation de trois mois décernée par le Conseil de discipline du Collège des médecins. Annie Laroche a plaidé coupable à un chef d’avoir fait « défaut à son devoir de maintenir une conduite irréprocha­ble » lors de son passage devant les commissair­es en novembre dernier.

Selon la preuve présentée par le syndic, la Dre Laroche a entretenu une liaison intime avec le conjoint d’une employée de la coopérativ­e où elle travaillai­t en avril 2017. De surcroît, tant l’employée que son conjoint avaient comme médecin de famille Annie Laroche.

La plaignante, qui ne peut être nommée et dont la clinique n’est pas identifiée dans la décision, a porté plainte en décembre 2018. Cette dernière avait démissionn­é de son poste en juin 2017, lorsqu’elle a appris la liaison entre son conjoint et la médecin.

LETTRE « MALADROITE »

Après la démission de l’employée, la médecin de famille avait écrit une lettre à la femme victime de l’adultère dans laquelle elle « minimise » la situation.

« Je ne veux pas tenter de minimiser ta peine […], mais tu sais cette affaire a duré à peine un mois… Je suis peut-être trop cartésienn­e, mais il y a des épreuves tellement pires que ça dans la vie… », a écrit Dre Laroche à la plaignante.

Devant le Conseil de discipline, Annie Laroche a concédé que la lettre était inappropri­ée.

« J’ai tenté dans cette lettre, de façon fort maladroite, je le concède, d’arriver à maintenir une bonne relation profession­nelle avec madame », a dit la médecin.

Cette dernière a présenté des regrets sincères devant le conseil. En plus d’avoir admis sa faute dès la première rencontre avec le syndic, la Dre Laroche a plaidé coupable au chef d’accusation à la première occasion.

Le Conseil fait valoir que l’intimée n’avait aucun manquement disciplina­ire, mais estime tout de même qu’elle a « mis à mal les valeurs de probité et d’honnêteté de sa profession » en entretenan­t une relation intime avec le conjoint de sa patiente et collègue de travail.

Une radiation temporaire de trois mois a donc été infligée à la médecin, qui travaille à l’île d’orléans depuis décembre 2019.

Newspapers in French

Newspapers from Canada