Une médecin de l’île d’orléans radiée 3 mois
Une médecin de famille de l’île d’orléans a été suspendue trois mois par le Collège des médecins pour avoir entretenu une liaison intime avec le conjoint d’une employée.
Médecin au Centre Médical Prévost à Saint-pierre-de-l’île-d’orléans depuis un an, la Dre Annie Laroche purge actuellement une radiation de trois mois décernée par le Conseil de discipline du Collège des médecins. Annie Laroche a plaidé coupable à un chef d’avoir fait « défaut à son devoir de maintenir une conduite irréprochable » lors de son passage devant les commissaires en novembre dernier.
Selon la preuve présentée par le syndic, la Dre Laroche a entretenu une liaison intime avec le conjoint d’une employée de la coopérative où elle travaillait en avril 2017. De surcroît, tant l’employée que son conjoint avaient comme médecin de famille Annie Laroche.
La plaignante, qui ne peut être nommée et dont la clinique n’est pas identifiée dans la décision, a porté plainte en décembre 2018. Cette dernière avait démissionné de son poste en juin 2017, lorsqu’elle a appris la liaison entre son conjoint et la médecin.
LETTRE « MALADROITE »
Après la démission de l’employée, la médecin de famille avait écrit une lettre à la femme victime de l’adultère dans laquelle elle « minimise » la situation.
« Je ne veux pas tenter de minimiser ta peine […], mais tu sais cette affaire a duré à peine un mois… Je suis peut-être trop cartésienne, mais il y a des épreuves tellement pires que ça dans la vie… », a écrit Dre Laroche à la plaignante.
Devant le Conseil de discipline, Annie Laroche a concédé que la lettre était inappropriée.
« J’ai tenté dans cette lettre, de façon fort maladroite, je le concède, d’arriver à maintenir une bonne relation professionnelle avec madame », a dit la médecin.
Cette dernière a présenté des regrets sincères devant le conseil. En plus d’avoir admis sa faute dès la première rencontre avec le syndic, la Dre Laroche a plaidé coupable au chef d’accusation à la première occasion.
Le Conseil fait valoir que l’intimée n’avait aucun manquement disciplinaire, mais estime tout de même qu’elle a « mis à mal les valeurs de probité et d’honnêteté de sa profession » en entretenant une relation intime avec le conjoint de sa patiente et collègue de travail.
Une radiation temporaire de trois mois a donc été infligée à la médecin, qui travaille à l’île d’orléans depuis décembre 2019.