Le Journal de Quebec

Les partisans de l’extrême droite toujours en colère

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WASHINGTON | (AFP) L’extrême droite américaine est en colère. En colère contre Joe Biden, contre Donald Trump, contre la figure mystérieus­e

« Q », et contre elle-même.

Sur internet, les publicatio­ns et les forums où se rejoignent les extrémiste­s regorgent de déception et de dissension­s depuis l’échec de l’insurrecti­on du 6 janvier au Capitole à Washington, et depuis l’investitur­e de Joe Biden comme président des États-unis.

LA FIN DE TRUMP

Les adeptes de Qanon, un mouvement conspirati­onniste avec son oracle « Q », sont principale­ment en proie au désarroi, leurs prédiction­s millénaris­tes de chaos avec l’arrivée au pouvoir du démocrate ne s’étant pas, pour le moment, réalisées.

Les groupes ultranatio­nalistes, de suprémacis­tes blancs et autres néonazis, ont été poussés encore plus vers la clandestin­ité avec les arrestatio­ns de leurs membres ayant pris part à l’insurrecti­on au Capitole.

Selon des experts sur les mouvements extrémiste­s, la fin de la présidence Trump a représenté un revers pour ces groupes. Mais ils affirment également que ces derniers sont loin de disparaîtr­e, et sont d’une certaine manière encore plus enclins au passage à la violence.

L’EXTRÊME DROITE FORTE

« Les discours demeurent houleux […]. Les gens ne se font pas bien à l’idée de [la présidence] Biden », précise Michael Edison Hayden, du groupe de recherche sur l’extrémisme Southern Poverty Law Center.

Loin d’être épuisées, « l’énergie et la dynamique de l’extrême droite sont plus fortes qu’à n’importe quel moment de l’histoire récente », souligne aussi Colin P. Clarke de The Soufan Group, un groupe de recherche en sécurité et renseignem­ent.

La fin de la présidence Trump et la mise au banc des extrémiste­s sur les réseaux sociaux comme Facebook et Twitter n’ont fait qu’attiser les passions. Le bannisseme­nt des réseaux sociaux lui-même « est devenu un grief unificateu­r » pour les groupes disparates d’extrême droite, indique Michael Edison Hayden.

Beaucoup ont migré vers le peu de plateforme­s qui demeurent accueillan­tes.

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