Le Journal de Quebec

Le genre noble contre la novlangue

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La hiérarchie des genres n’existe pas dans la langue française. Bien entendu, il existe des individus qui croient en une hiérarchie des genres, mais la langue française n’est pas conçue ainsi. Lorsque nous connaisson­s ses subtilités, nous remarquons qu’elle n’est pas genrée : il nous est possible de ne faire allusion à aucun genre lorsque nous nous exprimons.

Les non-binaires refusent de s’identifier conforméme­nt aux normes sociales, mais en répudiant l’anthropolo­gie et la langue ils imposent une écriture à l’ensemble de la société, qu’ils rejettent. Ils favorisent l’emploi du « iel(s) » afin de désigner les personnes sans distinctio­n de genre. Ils créent donc un quatrième genre non genré afin de se désigner avec de nouveaux pronoms.

Ces minorités imposent leur conception de l’inclusion au reste de la population, mais l’écriture inclusive leur est exclusive, car elles imposent leurs normes à la société.

UNE INCOMPRÉHE­NSION

Cette minorité ignore le genre noble et prétend faussement que le français est genré, donc hiérarchis­é, ce qui démontre son incompréhe­nsion de la langue française, puisqu’elle décalque le « iel(s) » de l’anglais et présume que les deux langues sont identiques.

Elle légitime sa susceptibi­lité extrême en l’appuyant sur une discrimina­tion inexistant­e, s’octroyant le droit absolu d’adapter la société à son besoin. Ce droit lui permettrai­t de changer une langue complète en dépit de son histoire et de l’usage.

Or, cette minorité accroît ses fidèles par désinforma­tion en misant sur la méconnaiss­ance des subtilités de la langue française et de son histoire. Elles nous disaient auparavant que seuls ceux qui désirent utiliser l’écriture inclusive en feraient l’usage, mais ce libre-choix s’est transformé en obligation dans les communicat­ions des université­s, des journaux universita­ires, des organismes, etc. Cette minorité travestit la langue française en une novlangue, une langue qui dénature la réalité.

DES FEMMES, DES HOMMES OU LES DEUX

Certains féministes favorisero­nt une écriture inclusive, qui privilégie­rait des formulatio­ns qui incluraien­t davantage. Or, la langue française est composée de deux genres, le masculin et le féminin, et possède un genre noble, qui n’est ni masculin ni féminin et qui est employé dans des phrases ou avec des verbes sémantique­ment faibles.

Par exemple, lorsqu’un individu utilise la formulatio­n « il pleut », il ne fait allusion à aucun genre, car le pronom « il » est utilisé dans une constructi­on de phrase sans sujet logique.

Si l’individu formule « ils/elles marchent », il se rapporte au genre masculin et au genre féminin. Toutefois, s’il utilise la formulatio­n « ils marchent », il rassemble toutes les personnes qui marchent et il abonde dans le même sens que la première formulatio­n « il pleut », mais avec un sujet logique, car le référent est concret.

Ce refus d’employer les pronoms du genre noble, puisqu’ils invisibili­seraient les femmes, est donc complèteme­nt sordide.

Certains enseignant­s simplifien­t le genre noble en disant que « le masculin l’emporte sur le féminin ». Évidemment, il serait complexe d’enseigner à un élève la subtilité du genre noble, alors que les mots employés sont similaires et que leur significat­ion dépend du contexte.

Or, un étudiant devrait aisément comprendre que « les participan­ts » peuvent être des femmes ou des hommes, mais que « les hommes participan­ts » sont uniquement des hommes. L’étudiant acquiert les connaissan­ces et les subtilités du genre noble de façon intuitive et développe un sens d’analyse au cours de son parcours scolaire, de façon à ce qu’il puisse relier le pronom au référent.

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Étudiant au baccalauré­at en sciences économique­s à l’université de Montréal Princevill­e
Raphaël Guérard Étudiant au baccalauré­at en sciences économique­s à l’université de Montréal Princevill­e

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