Le Journal de Quebec

Le message est clair

- YVON PEDNEAULT yvon.pedneault@quebecorme­dia.com

Même le bon vieux Corey Perry a participé à la fête. Et pourquoi pas ? Cette équipe joue avec une telle intensité et surtout avec une telle assurance qu’on prend sa place dans la formation, comme l’a fait Perry, samedi soir. Et il s’amuse comme larron en foire.

Avait-on prévu un début de saison aussi impression­nant ?

Non.

Mais, quand on regarde la liste des effectifs, on comprend pourquoi le Canadien a récolté dix points sur une possibilit­é de 12 lors de ses six premiers matchs à l’étranger.

Tout le monde contribue. Tout le monde se partage la tâche.

Et Claude Julien dirige sa troupe sans trop de soucis. Peu importe les joueurs qu’il va envoyer dans la mêlée, on maintient le rythme, le tempo.

Lors du match de samedi, Julien n’a jamais hésité à utiliser le trio de Jake Evans dans les cinq dernières minutes de jeu.

Il n’a jamais douté du talent d’alexander Romanov, employé dans des moments stratégiqu­es, alors que les Canucks cherchaien­t à réduire l’écart en retirant leur gardien.

« On apprécie ce qu’on vient de réaliser, nous sommes un groupe qui évolue avec assurance, avec déterminat­ion, mais on a encore beaucoup de choses à corriger, » disait Brendan Gallagher.

SEMER LA CONFUSION

On sème la confusion chez l’adversaire. Les attaques sont répétées, on ne fournit pas l’occasion à l’équipe adverse de respirer à l’aise, bien au contraire. Chaque fois que l’adversaire touche à la rondelle, il y a un ou deux joueurs du Canadien en mission pour créer des revirement­s.

Au chapitre de la collectivi­té, on a créé une belle atmosphère, ce qu’on souhaitait d’ailleurs à l’occasion de ce long voyage. La réaction de Joel Edmundson qui a engagé le combat avec Tyler Myers, lui disant que les joueurs du Canadien n’avaient pas apprécié son geste de jeudi à l’endroit de Joel Armia, est un indice de l’esprit de camaraderi­e qu’on a développé.

Il y a un élément qui reviendra souvent dans les analyses et dans les discussion­s.

Que disait-on pour qu’une équipe puisse survivre dans la division canadienne ? Il faut de la profondeur… et surtout l’équilibre au niveau des forces est essentiel.

Corey Perry a terminé la soirée avec un but, quatre tirs au but et près de 16 minutes de temps de jeu.

Profondeur, dit-on. Tous les trios ont participé à la marque sauf celui d’evans. Ça résume bien ce qu’on associe à l’équilibre des forces.

Le Canadien, en lever de rideau, attire donc les projecteur­s.

DE QUOI ÉTONNER

Non seulement domine-t-il la ligue en attaque, mais c’est aussi son plan de match pour empêcher les joueurs étoiles de s’installer dans leur zone de confort qui étonne.

Connor Mcdavid et Leon Draisaitl ont été menottés.

Elias Pettersson a finalement marqué un but, samedi, mais jusque-là, il n’avait pas tellement inquiété les deux gardiens Carey Price et Jake Allen.

Marc Bergevin avait donc raison. « Nous avons des objectifs très élevés. » Ce que ses hommes de confiance et lui ont décidé après l’éliminatio­n contre les Flyers de Philadelph­ie se concrétise.

Jouer contre le Canadien représente­ra dorénavant un défi de taille pour la compétitio­n. Le premier voyage est un message clair. À cinq contre cinq, le Tricolore a été dominant. La brigade défensive, comme le soulignait Jonathan Drouin, peut maintenant relancer l’attaque avec rapidité.

Ce sera difficile de jouer contre le Canadien, cet élément sur lequel les décideurs se sont concentrés en effectuant des changement­s majeurs pendant l’entre-saison se traduit par 137 mises en échec jusqu’à maintenant.

On ne se présente plus dans le territoire du Canadien en croyant y faire une balade du dimanche. Maintenant, on y découvre un territoire hostile.

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Tous les joueurs contribuen­t au succès de l’équipe en ce début de saison chez le Canadien.
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