Le Journal de Quebec

De Michael Bublé à Connor Mcdavid

- JEAN-FRANÇOIS CHAUMONT

Un chanteur rock, un crooner, une vedette du country, un alpiniste et un des meilleurs joueurs de hockey au monde. André Tourigny avait choisi des horizons bien différents pour divertir et instruire ses joueurs pendant les 14 longues journées de confinemen­t dans un hôtel de Red Deer, en Alberta.

Max Kerman (chanteur du groupe the Arkells), Michael Bublé, Brett Kissel (chanteur country), Jamie Clark (un alpiniste qui a escaladé l’everest à quatre reprises) et Connor Mcdavid (Oilers d’edmonton) ont tous offert de leur temps pour l’équipe canadienne.

« Nous cherchions des façons originales et utiles de passer le temps pendant le confinemen­t à Red Deer, a résumé Tourigny. Il y a des gars qui ont fait de courtes apparition­s, mais il y a aussi eu des concerts de plus d’une heure. Il y a aussi eu un humoriste de la Saskatchew­an qui a fait un show virtuel pour les gars. »

« Cet été, Georges St-pierre, Ryan Getzlaf et Scott Niedermaye­r avaient aussi fait des conférence­s sur l’adversité. Nous avions pris tous les moyens possibles pour préparer cette équipe. »

UN MEILLEUR COACH

Du travail à distance, Tourigny en a fait une tonne au cours des derniers mois. Il a même vu le camp de son équipe être interrompu pour deux semaines à Red Deer en raison d’une éclosion à la COVID-19.

« J’ai passé 53 jours avec cette équipe et j’en ressors définitive­ment comme un meilleur coach, a-t-il répliqué. J’ai toujours appris beaucoup de mes expérience­s avec Équipe Canada. Une des raisons, c’est les gens que tu côtoies pendant le tournoi, on parle toujours de personnes passionnée­s. »

« La pandémie a démontré une chose : l’être humain est capable de s’adapter. Si tu m’avais dit il y a un an que nous étions pour faire des séances vidéo sur Zoom, je n’aurais jamais cru ça. Je ne savais même pas c’était quoi. On a aussi fait des séances de motivation­s sur Zoom. »

« Il y a un an, si tu m’avais dit que nous étions pour rester 14 jours à l’hôtel sans pouvoir en sortir, je n’y aurais jamais cru. Ça ne ressemble en rien à un conte de fées ou à un film sur les Mighty Ducks. C’est long 14 jours entre quatre murs. Les joueurs ont accepté ça. Il n’y avait pas de chialage. Quand on a annoncé la nouvelle, ça fessait. Mais on a trouvé des idées, on a réussi à se réinventer. »

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