Le Journal de Quebec

« On prend plus le temps de vivre »

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Au terme de la première vague de la pandémie, constatant les avantages du télétravai­l, Sophie Sorel, qui travaille alors à la CNESST, à SaintJean-sur-richelieu, entreprend de réaliser le rêve qu’elle et son conjoint caressent depuis des années : s’établir au Bas-saint-laurent.

Les deux amoureux de chasse et de pêche avaient déjà l’habitude de s’y rendre chaque fois qu’ils en avaient la possibilit­é.

« On était souvent dans la région. J’ai mon frère qui habite tout près et la famille de mon conjoint vient de Matane, donc on y passait souvent nos vacances. On se disait toujours : plus tard, on va aller habiter là-bas. »

POURQUOI ATTENDRE ?

La pandémie est finalement venue précipiter les choses. « Avec la COVID et le télétravai­l, je voyais bien qu’assise chez moi sur la Rive-sud de Montréal, ou assise chez moi au Bas-saint-laurent, je pouvais faire exactement le même travail. »

« Nos enfants quittaient aussi la maison pour aller en appartemen­t, donc on s’est dit : pourquoi pas ? Pourquoi attendre à la retraite ? »

Mme Sorel a donc « tâté le terrain » avec sa gestionnai­re. La régionalis­ation des postes n’étant pas encore entamée au sein de la fonction publique, la solution est passée par une mutation. C’est-à-dire qu’elle a dû quitter le poste d’agente de bureau qu’elle occupait à Saint-jean-surRicheli­eu afin de décrocher un emploi similaire à Rimouski.

Celle qui travaille au sein de la fonction publique depuis le printemps 2001 a tout de même pu conserver son ancienneté et ses conditions de travail.

L’affaire étant réglée sur le plan administra­tif, en une semaine, leur maison sur la Rive-sud de Montréal était vendue. Et en août 2020, ils emménageai­ent à L’isle-verte.

QUALITÉ DE VIE

Huit mois plus tard, le couple n’y voit que des bénéfices. « On habitait quand même proche de Montréal, une ville où tout va vite… On dirait qu’ici, c’est beaucoup plus calme, on prend plus le temps de vivre, au lieu d’être toujours stressé. Le style de vie est beaucoup plus apaisant et je l’apprécie », se réjouit Mme Sorel.

Son conjoint, qui fait de la mécanique sur des véhicules lourds, a pu facilement se retrouver un emploi.

Et plus besoin de prendre des journées de congé pour aller chasser ou pêcher. Tout est proche. Comme Rivière-du-loup et Rimouski.

« On aime vraiment l’atmosphère ici, le climat. Les gens sont sympathiqu­es. Tout le monde est souriant, se dit bonjour. Je trouve ça beaucoup plus calme comme rythme de vie ».

Son conseil à ceux qui songent à la possibilit­é de faire comme elle ? « Il faut au moins l’essayer », suggère celle qui a décidément adopté le Bas-saint-laurent.

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