Nouveau pas vers le rachat du pont de Québec
Ottawa prolonge le mandat du négociateur
Le gouvernement fédéral a fait un pas de plus vers le rachat du pont de Québec en prolongeant, hier, le mandat de négociateur de l’homme d’affaires Yvon Charest.
C’est ce que la ministre de l’infrastructure, Catherine Mckenna, a confirmé en fin d’après-midi hier en évoquant « une étape majeure vers la restauration du pont de Québec ».
« Le gouvernement a décidé de prolonger le mandat de M. Charest de négocier avec le CN [Canadien National, propriétaire de l’infrastructure] et le gouvernement du Québec afin de conclure une entente de principe où le gouvernement fédéral pourrait rapatrier le pont sous sa responsabilité », y lit-on. Dans un entretien avec Le Journal, le ministre Ducos a mentionné que M. Charest a désormais « un mandat clair pour négocier le transfert de propriété avec indemnisation adéquate ».
Comme des pourparlers doivent être menés, aucune échéance précise et aucune somme en jeu n’ont été dévoilées. M. Duclos a seulement répété qu’ottawa espérait une entente « le plus rapidement possible avec le CN ».
« EXCELLENTE NOUVELLE »
Se félicitant de cette « excellente nouvelle », Régis Labeaume a affirmé : « Si ça ne se passe pas cette fois, je ne sais pas comment on va y arriver plus tard ». Le maire de Québec a également glissé que « le gouvernement fédéral aurait avantage à régler ça avant la prochaine élection [fédérale] ».
Au CN, le porte-parole Mathieu Gaudreault a soutenu « qu’une rétrocession de l’infrastructure permettra d’en assurer la valeur patrimoniale à long terme. Cela dit, nous prendrons le temps d’analyser les détails de cette proposition avec les différentes parties prenantes ».
Dans son rapport, révélé en septembre 2020 par Le Journal et jamais rendu public, M. Charest a préconisé le rachat de la structure patrimoniale plus que centenaire par Ottawa. Selon le scénario qu’il privilégiait, la peinture et l’entretien du pont coûteraient 784 millions $ sur 25 ans.
TRAIN À GRANDE FRÉQUENCE
Interrogé par ailleurs quant au budget fédéral de lundi, Régis Labeaume a indiqué que le train à grande fréquence (TGF), qui doit relier Québec à Toronto en passant par Montréal, est sa priorité. Ce projet traîne depuis des années, mais le maire espère un déblocage imminent.
Le Journal a mis la main sur une déclaration commune qui sera publiée ce matin par les maires de Québec, de Montréal, d’ottawa et de Toronto. Les quatre intervenants y demandent à Ottawa de « confirmer le financement de ce projet structurant [le TGF] qui appuierait la reprise économique postpandémique et les objectifs environnementaux que le Canada s’est fixés à long terme ».