Front commun contre les propos haineux
Une trentaine de personnalités publiques, avec à leur tête les députés Catherine Dorion et Joël Lightbound, dénoncent la prolifération de propos haineux ainsi que de la désinformation dans certains médias du Québec.
Accompagnés du fondateur de la mosquée de Québec, Boufeldja Benabdallah, et de l’expert en sécurité nationale Michel Juneau-katsuya, les deux députés ont présenté hier le collectif Liberté d’oppression.
Celui-ci est notamment appuyé par la chanteuse Safia Nolin, le maire de Gatineau, Maxime Pedneaud-jobin, la comédienne Virginie Fortin et l’humoriste Jay Du Temple.
Dans sa déclaration de principes, le groupe affirme que certains animateurs et chroniqueurs « participent à la dégradation de la discussion collective des Québécois ».
En conférence de presse, Mme Dorion et M. Lightbound ont refusé de nommer les médias et les individus ciblés, mais leur communiqué de presse cite des exemples tirés des stations CHOI Radio X, BLVD et QUB radio, ainsi que de textes de chroniqueurs du Journal de Montréal et d’un reportage de TVA.
EXEMPLES
Par exemple, le collectif rappelle que l’animateur André Arthur a déjà suggéré à ses auditeurs de « frapper » les cyclistes qui se promènent à vélo l’hiver.
Également, le collectif rappelle que la chroniqueuse Denise Bombardier a déjà qualifié Catherine Dorion d’« égérie sulfureuse de la gauche déjantée et féministe [qui] n’hésite guère à jouer une fille de joie, collier de perles et talons aiguilles en sus, ce qui, paraît-il, exciterait les mâles ».
Fréquemment attaquée dans divers médias, Catherine Dorion affirme avoir « une grosse carapace » et être capable de se défendre. « Mais, est-ce que c’est le cas de toutes les personnes qui veulent s’impliquer en société ? La réponse, c’est non », dit la députée de Québec solidaire.
D’ailleurs, les attaques dans les médias traditionnels mènent souvent à une avalanche de propos haineux sur les réseaux sociaux, note-t-elle.