Le Journal de Quebec

Possibilit­é d’offrir le vaccin d’astrazenec­a aux moins de 55 ans

- PIERRE-PAUL BIRON

De plus en plus de voix militent pour lever la suspension de l’administra­tion du vaccin d’astrazenec­a aux 55 ans et moins. Le Comité sur l’immunisati­on du Québec (CIQ) dit se pencher sur la question.

À mesure que les jours passent et que la situation continue de se compliquer dans de nombreux hôpitaux, notamment à Québec, le discours change sur la gestion des risques liés au vaccin Astrazenec­a.

« L’allure de la pandémie doit être dans le calcul », estime Alain Lamarre, professeur en immunologi­e et virologie à l’institut national de la recherche scientifiq­ue (INRS). « Dans une vague plus importante où le risque d’infection est plus élevé, on doit prendre en considérat­ion la possibilit­é d’accepter plus de parts de risque. »

« Il faut élargir, et le plus vite possible », insiste le Dr Mathieu Simon, rappelant que les victimes de la COVID-19 rajeunisse­nt lors de cette troisième vague. « Les victimes, c’est vous et moi. On l’a vu avec l’histoire du jeune du Méga Gym », rappelle le chef de l’unité de soins intensifs de L’IUCPQ à propos du décès d’étienne Desrochers-jean, âgé de 40 ans.

L’intensivis­te estime que le gouverneme­nt doit faire un travail d’enseigneme­nt auprès de la population. Selon le médecin, le risque de thrombose en lien avec le vaccin serait au pire de 1/100 000. Le risque de thromboses liées à la COVID-19 serait de 30 % chez la forme sévère de la maladie, qui, elle, représente­rait 4 % des cas.

« Pour la population générale, ça fait un risque de 1/100. Pour moi, le choix est assez facile », souligne le Dr Simon.

À L’ÉTUDE

Le Comité sur l’immunisati­on du Québec a confirmé au Journal être à analyser la possibilit­é de lever la suspension du vaccin chez les 55 ans et moins. Le ministre Christian Dubé a souligné sur Twitter, hier en journée, qu’il attend cette décision.

Newspapers in French

Newspapers from Canada