Témoignage attendu contre André Boisclair
Le plaignant livrera sa version des faits en septembre
L’homme qui dit avoir subi une agression sexuelle armée par André Boisclair témoignera en cour pour la première fois en septembre, a-t-il été annoncé au tribunal hier.
« Il y aura aussi une vidéo de deux heures de son entrevue avec les policiers », a expliqué Me Luc Pagé, de la Couronne, hier au palais de justice de Montréal.
Boisclair, 55 ans, était de retour en cour aujourd’hui pour que soit fixée la date de son enquête préliminaire dans son dossier d’agression sexuelle armée avec la participation d’un tiers.
Selon le mandat d’arrestation, les faits seraient survenus à Montréal en janvier 2014, soit juste après la fin du mandat de Boisclair comme délégué général du Québec à New York.
Lors de l’enquête préliminaire, en septembre, le plaignant sera la seule personne à témoigner, a annoncé la Couronne.
Mais si cette étape sert habituellement à décider si la preuve justifie la tenue d’un procès, dans ce cas-ci, Boisclair a d’ores et déjà affirmé qu’à la fin de l’audience, il devra être cité à procès.
« C’est un droit dans le Code criminel [d’avoir quand même une enquête préliminaire]. Il peut aussi y avoir un objectif exploratoire », a expliqué Me Pagé.
RISQUE
Cela signifie que le plaignant livrera une version de faits, sous serment, qui pourrait être utilisée contre lui lors du procès si jamais il se contredit entre les deux témoignages.
Le premier témoignage du plaignant, en septembre, devrait toutefois être frappé d’un interdit de publication, comme c’est généralement le cas à ce stade-ci des procédures.
En plus de faire face à cette accusation, l’ex-chef du Parti québécois devra se défendre devant un autre plaignant, qui affirme lui aussi avoir été agressé sexuellement en 2015.
Dans cette affaire, le dossier a aussi été reporté à septembre.