Le Journal de Quebec

Paul St-pierre Plamondon veut appliquer la loi 101 au CÉGEP

- CHARLES LECAVALIER

Le chef Paul St-pierre Plamondon rompt avec la position historique du PQ et votera en faveur de l’applicatio­n de la loi 101 au CÉGEP lors du Conseil national du parti, comme le demande son aile jeunesse.

« Les jeunes ont parlé de façon très claire. Ça a eu l’effet d’accélérer les discussion­s au sein de l’aile parlementa­ire, où il y a beaucoup de réceptivit­é », a-t-il dit en entrevue avec le Journal. Sur les médias sociaux, le leader parlementa­ire Martin Ouellet a dit lui aussi qu’il allait appuyer l’applicatio­n de la loi 101 au CÉGEP.

C’est une rupture avec la position historique du parti, et la posture que M. St-pierre Plamondon avait lors de la course à la chefferie du parti.

L’ancien chef Jean-françois Lisée s’y opposait vertement, car elle lui faisait craindre une perte de popularité chez les jeunes électeurs. Le vote aura lieu lors du Conseil national du parti, qui se tient aujourd’hui et demain de façon virtuelle.

UNE MEILLEURE IDÉE

M. St-pierre Plamondon souligne que 65 % des étudiants de collèges anglophone­s sont francophon­es ou allophones. Avec une loi 101 plus musclée, ils devraient se tourner vers le réseau français.

Le chef péquiste soutient qu’il a été convaincu par l’argumentai­re de la commission jeunesse du parti. Il proposait plutôt de réduire le financemen­t des cégeps anglophone­s pour l’arrimer « au poids démographi­que de la minorité historique anglophone ».

Mais cette idée avait des défauts. Un nouveau gouverneme­nt peut très facilement changer le financemen­t de ces institutio­ns académique­s, dit-il.

Et cela risquerait de priver de place des étudiants de la minorité anglophone qui auraient à lutter pour un nombre limité de places.

La loi 101 viendrait donc garantir « que les anglophone­s qui le souhaitent puissent terminer leur cursus en anglais ». Et pour les élèves qui voudraient « perfection­ner leur langue anglaise », M. St-pierre Plamondon propose des échanges d’une session dans des institutio­ns anglophone­s. Ce dernier martèle toutefois que tant que l’indépendan­ce ne sera pas faite, le français restera sous pression.

« Mais on ne peut pas demeurer les bras croisés devant le déclin du français », laisse-t-il tomber.

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PAUL ST-PIERRE PLAMONDON Chef du PQ

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