Biden repousse la hausse des admissions de réfugiés
WASHINGTON | (AFP) Joe Biden a retardé hier son projet d’une augmentation importante du nombre de réfugiés admis aux États-unis.
Il conserve pour l’instant cette année le plafond historiquement bas de 15000 personnes fixé par Donald Trump, suscitant des critiques virulentes au sein de son camp démocrate.
Face au tollé, sans précédent dans son propre parti depuis son arrivée au pouvoir en janvier, la Maison-blanche a immédiatement tenté de rétropédaler en assurant qu’il ne s’agissait que d’une décision provisoire, appelée à être revue à la hausse d’ici mi-mai.
Le président des États-unis avait initialement affirmé souhaiter admettre jusqu’à 60 000 personnes lors de l’année budgétaire en cours, avant de porter le plafond à 125 000 lors de l’année budgétaire suivante, une multiplication par huit par rapport aux chiffres légués par son prédécesseur républicain.
MIGRATION PLUS HUMAINE
Cette promesse s’inscrit dans sa volonté affichée de renouer avec une politique migratoire « humaine » pour tourner la page des restrictions antimigrants des années Trump.
Mais le gouvernement américain est aussi confronté à une crise à la frontière mexicaine, avec des arrivées par milliers de migrants. L’opposition républicaine accuse Joe Biden d’être responsable d’un « appel d’air ».
Il a finalement confirmé le quota fixé par l’ex-président pour cette année, en raison du besoin de « reconstruire » le programme d’admission de réfugiés, a annoncé hier son conseiller pour la sécurité nationale Jake Sullivan sur Twitter.