Le Journal de Quebec

Des muscles

à ne pas sous-estimer

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Connaissez-vous le plancher pelvien et son importance ? Rien à voir avec un revêtement de sol ! Il s’agit d’un ensemble de muscles qui s’étend de l’os pubien jusqu’au coccyx.

En synergie avec le diaphragme, les abdominaux et les muscles multifides, il contribue à une respiratio­n efficace, supporte le bassin et le dos, empêche les organes de descendre et préserve de l’incontinen­ce urinaire, gazeuse et fécale. Il participe même au maintien des fonctions sexuelles en gardant le sang amené par les vaisseaux au niveau du pénis ou du clitoris. Sans lui, pas d’érection pour les hommes ni de plaisir pour les femmes.

FACTEURS DE RISQUE

« La sédentarit­é génère un déconditio­nnement de la musculatur­e du corps, y compris des

muscles pelviens. L’obésité ou une prise importante de poids lors d’une grossesse, par exemple, pourrait les affaiblir également. Porter des enfants à répétition, faire du vélo à outrance, forcer quand on va à la selle parce qu’on est constipé, pousser encore et encore lorsqu’on donne naissance, subir une césarienne ou une opération au dos, à l’abdomen, au vagin, à la prostate, tout cela et bien d’autres choses peuvent provoquer un relâchemen­t du plancher pelvien et avoir des conséquenc­es qui affecteron­t possibleme­nt votre qualité de vie », explique Christine Boudreault, physiothér­apeute spécialisé­e à la Clinique Périnéa.

Si l’on constate un affaibliss­ement de la zone pelvienne, il n’est cependant pas trop tard.

« Plus on accumule de facteurs de risque, plus la réadaptati­on sera longue, mais grâce à des exercices spécifique­s, dans 80 % des cas d’incontinen­ce urinaire, vous noterez des améliorati­ons en trois ou quatre séances sur une période de plus ou moins trois mois », affirme Mme Boudreault.

QUE FAIRE POUR PRÉVENIR OU GUÉRIR?

« Il existe les exercices de Kegel à propos desquels vous trouverez des informatio­ns sur le Web. La plupart des gens peuvent les faire, avec modération, en prévention ou comme entraineme­nt. Cependant, il faut faire attention. La moitié des gens ne font pas correcteme­nt ces exercices. De plus, bien qu’ils soient reconnus pour être efficaces pour résoudre de nombreux problèmes, ils peuvent s’avérer inappropri­és pour certaines personnes chez qui on observe des tensions musculaire­s au niveau du plancher pelvien. Pour ces dernières, qui ont souvent perdu des contractio­ns réflexes à l’effort (lorsqu’elles toussent, éternuent, lèvent des charges, sautent…), il convient d’apprendre à relâcher avant de contracter à nouveau. Afin d’éviter d’aggraver votre situation, il vaut donc mieux consulter en priorité des profession­nels en rééducatio­n périnéale et pelvienne. Ils sont faciles à trouver sur le site de l’ordre profession­nel de la physiothér­apie du Québec (oppq.qc.ca) », recommande sagement la spécialist­e.

Si votre assureur exige que vous ayez une prescripti­on, alors passez voir d’abord votre médecin de famille qui vous en fournira une. Sinon, une ordonnance n’est pas nécessaire pour obtenir un rendez-vous et vous n’aurez qu’à joindre vos reçus à votre déclaratio­n de revenus. (perinea.ca)

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Afin de bien faire les choses, il est préférable de consulter d’abord des profession­nels.

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