Un retour à l’école, mais pas pour tous
Le primaire ira en classe, sauf à Bellechasse et en Beauce
Cris de joie pour les enfants, soupirs de soulagement chez les parents : l’annonce du retour en classe lundi pour les élèves du primaire de Québec et d’une partie de la Rive-sud a fait des heureux hier, alors que d’autres, très déçus, devront encore patienter.
« C’est quasiment Noël ! » a lancé Jessica Poirier-brousseau, une enseignante de sixième année qui est aussi mère de deux enfants. Même son de cloche de la part de Karine Breton, qui a aussi deux enfants, dont un garçon autiste en cinquième année.
« Je suis soulagée, les enfants sautaient de joie tantôt, ils étaient très heureux de pouvoir retrouver leurs amis et de finir l’année en classe. Pour les apprentissages, disons que ce n’est pas la même intensité à la maison qu’à l’école. »
Même si l’école à la maison s’est relativement bien passée, la fatigue était bien présente après quatre semaines à l’écran. « Les fins de journée étaient plus difficiles, les enfants me disaient qu’ils avaient mal à la tête, mal aux yeux », raconte Mme Breton, qui se demande maintenant quelles mesures seront mises en place pour rattraper le retard accumulé.
DÉCEPTION
Pour les enseignants du secondaire, qui devront patienter, la nouvelle était plus difficile à encaisser.
« C’est le découragement », lance Annie Lagacé, qui enseigne le français dans une école secondaire de Québec.
À Saint-georges, la déception n’a pas tardé non plus. Les écoles primaires de la MRC de Bellechasse et celles du Centre de services scolaires de Beauce-etchemin resteront fermées plus longtemps.
« Ma fille de première année est démotivée et sa soeur, en maternelle, ne veut plus faire l’école à la maison, explique Érika Bélanger. On ne veut pas de rassemblements, mais tout le monde doit se trouver des gens pour dépanner », a ajouté la mère de quatre enfants.
« Le feu n’est pas éteint encore », a illustré le maire Claude Morin au sujet du virus.
À Scott, la directrice de l’école primaire l’accueil était très déçue. « Oui, mon équipe et moi espérions vraiment retourner en présentiel », a confié Sylvie Boutin.
« J’ai étudié pour travailler avec des humains, pas avec des ordinateurs et des écrans », a aussi mentionné Marie-andrée Quirion, enseignante au secondaire, à Beauceville.