Le Journal de Quebec

Au centre commercial avec un pistolet dans ses poches

L’homme accusé d’agression sexuelle aurait menacé ses victimes avec le fusil

- NICOLAS SAILLANT

Accusé d’agression sexuelle sous la menace d’une arme, un jeune homme de Lévis aurait exhibé son pistolet de calibre .22 à plusieurs occasions pour menacer l’une de ses victimes ou encore pour se rendre dans un centre commercial.

C’est ce que deux victimes adolescent­es de Raed Ben Chaabane ont rapporté au premier jour du procès du jeune homme d’origine tunisienne. L’accusé âgé de 21 ans fait face à un chef d’accusation grave d’agression sexuelle armée sur une personne de moins de 16 ans, passible d’un minimum de cinq ans de prison.

Or, c’est après la dénonciati­on des deux premières jeunes filles et la médiatisat­ion de l’arrestatio­n de Ben Chaabane que le dossier d’agression sexuelle a été déposé. L’accusé qui possède un statut de visiteur depuis 2014 est incarcéré depuis les faits en février 2020.

REVOLVER SUR LA TEMPE

Une adolescent­e, âgée de 17 ans au moment des faits, a rapporté que l’accusé lui avait placé un pistolet de calibre .22 sur la tempe après qu’une banale dispute eut éclaté entre les deux à l’extérieur des Galeries Chagnon à Lévis.

L’adolescent­e se trouvait avec des amis lorsque l’accusé s’est joint à eux et se serait mis à se « vanter sur son cash ».

La victime l’aurait alors envoyé paître. C’est à ce moment que Ben Chaabane aurait sorti son pistolet de ses poches pour le mettre directemen­t sur la tempe de l’adolescent­e. « Imagine si je tire, ça va être moins drôle », aurait dit l’accusé.

« Honnêtemen­t, j’ai eu vraiment peur », a admis la fille devant le juge, bien qu’elle ait expliqué avoir fait semblant de rien au moment des faits.

Cette même victime dit avoir vu le pistolet « argent » en question la veille, lors d’un autre événement où l’accusé aurait pointé l’arme au sol pour menacer un ami qui le narguait.

PLACE LAURIER

Une autre victime de 16 ans au moment des faits est venue raconter au juge Alain Moran qu’elle s’était rendue avec Raed Ben Chaabane à la Place Laurier à la fin de janvier 2020. Au moment de quitter le véhicule, l’homme avait pris un pistolet argent avec une crosse blanche sous son siège d’auto pour le mettre dans ses poches.

La jeune femme qui s’est sentie mal à l’aise, estimant que le lieu n’était pas approprié pour apporter une arme, aurait questionné l’accusé. « On ne sait pas ce qui pourrait arriver », aurait-il dit avant d’entrer avec l’arme prohibée dans le centre d’achat.

Aujourd’hui, la victime qui affirme avoir été agressée sexuelleme­nt sous la menace de cette même arme viendra témoigner dans le cadre du procès. Ben Chaabane fait face à plusieurs accusation­s liées à la possession de cette arme illégale.

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aurait eu en sa possession une arme
à feu prohibée qu’il aurait exhibée devant
ses victimes.
PHOTO TIRÉE DE FACEBOOK Raed Ben Chaabane aurait eu en sa possession une arme à feu prohibée qu’il aurait exhibée devant ses victimes.

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