Le Journal de Quebec

La défense doute des compétence­s d’une biologiste

- CLAUDIA BERTHIAUME

JOLIETTE | L’avocat de Benoit Cardinal a mis en doute hier les compétence­s et l’impartiali­té de la biologiste qui a analysé la scène du meurtre de sa conjointe.

Pendant trois heures, Me LouisAlexa­ndre Martin a mitraillé Sonia Roy de questions, tantôt générales tantôt pointues. Le criminalis­te a commencé par faire dire à l’experte du Laboratoir­e de sciences judiciaire­s et de médecine légale que l’analyse de projection­s de sang n’était pas une science exacte.

La veille, Mme Roy avait détaillé les constatati­ons qu’elle avait faites dans la résidence de Mascouche où Jaël Cantin a été assassinée, le 16 janvier 2020.

La femme de 33 ans, mère de six enfants, est décédée d’un traumatism­e contondant à la tête, après avoir été rouée de coups.

Son conjoint, Benoit Cardinal, a été accusé de meurtre prémédité et subit actuelleme­nt son procès devant jury, au palais de justice de Joliette.

SEMELLE ENSANGLANT­ÉE

La biologiste a expliqué qu’à son avis, Mme Cantin était déjà au sol, pratiqueme­nt immobile, lorsqu’elle a été frappée.

En contre-interrogat­oire hier, Me Martin a soutenu que l’experte avait choisi de mettre de côté des éléments pertinents qui auraient pu prouver la thèse d’une violation de domicile, comme l’empreinte d’une semelle de botte dans le sang. « Les motifs suggéraien­t que c’était les semelles des premiers répondants qu’on voit habituelle­ment », a répondu la témoin.

L’avocat de la défense a insinué que Mme Roy manquait d’objectivit­é, car elle relève du ministère de la Sécurité publique, qui chapeaute la SQ.

Newspapers in French

Newspapers from Canada