Les vins venus d’europe plus chers dès le mois prochain
Une crise dans le transport maritime expliquerait en partie cette hausse
« IL Y A UNE DEMANDE QUI EST PLUS GRANDE QUE L’OFFRE DE CONTENEURS. CELA MET UNE PRESSION SUR LES PRIX. »
– Catherine Dagenais, présidente de la SAQ
Les vins et les spiritueux provenant d’europe coûteront plus cher dès la fin mai à la Société des alcools du Québec (SAQ). La société d’état dit être victime d’une « crise dans le transport maritime » qui fait bondir ses coûts d’acquisition.
Hier, la présidente de la SAQ, Catherine Dagenais, a été questionnée par les différents partis d’opposition en commission des finances publiques à l’assemblée nationale. Elle a entre autres dû justifier les prochaines hausses de prix et se défendre sur le maintien du versement des primes.
Malgré des ententes de longue date, la direction de la société d’état affirme que les transporteurs assurant des liaisons entre l’europe et le Québec sont plus « gourmands » qu’en temps normal et qu’ils demandent « une surcharge, malgré les contrats [...], parce qu’il y a une pénurie de conteneurs ».
« Il y a une crise du transport maritime [pour tout ce qui provient de l’europe] et cela a un impact direct sur nos coûts de transport », a indiqué Mme Dagenais, précisant que cette situation touche toutes les entreprises.
Cela « met une pression sur les prix des vins et des spiritueux en provenance de l’europe, pour le moment », a-t-elle poursuivi, réitérant que son organisation offrait encore les meilleurs tarifs au pays.
PLUSIEURS RAISONS
Depuis 2017, rappelons que la SAQ autorise ses fournisseurs à ajuster leurs prix deux fois par année, en mai et en novembre.
La SAQ compte un peu plus de 13 500 produits (vins et spiritueux) provenant de l’europe, a chiffré au Journal l’organisation, qui suit également « de près » l’impact que pourrait avoir cette crise sur les produits provenant de l’australie, la NouvelleZélande et le Chili. Le coût supplémentaire engendré par le transport maritime viendra s’ajouter à la liste des raisons justifiant, selon la SAQ, des augmentations de prix, comme la variation de la taxe d’accise, les fluctuations des taux de change et les demandes des producteurs.
Ces derniers jours, la SAQ n’a pas été en mesure de dire au Journal combien de produits devraient subir un changement de prix le mois prochain, soit à la hausse ou à la baisse. Certaines négociations seraient toujours en cours.
Au printemps 2020, la SAQ avait choisi de reporter la hausse des prix de ses produits en raison de la pandémie. En août dernier, la société d’état avait finalement augmenté les tarifs de quelques cents à plusieurs dollars d’environ 3400 produits et 353 avaient enregistré une diminution.
Un deuxième ajustement de prix a également eu lieu au mois de septembre. Cette augmentation a touché 691 produits, principalement des vins et des spiritueux achetés par lots.