De la magie virtuelle en anglais dès juin
À quelques jours de franchir le cap des 100 représentations et 50 000 spectateurs pour son spectacle virtuel, Luc Langevin vient d’annoncer qu’il présentera dès juin une nouvelle version d’interconnectés en anglais. « La pandémie, j’ai vraiment l’impression de l’avoir transformée en opportunité pour moi », dit l’illusionniste. Depuis combien de temps travailles-tu sur cette version anglophone ?
« Je me suis mis là-dessus en début d’année. Comme le spectacle francophone était sur les rails et que je n’avais pas d’autre projet à court ou moyen terme, j’ai travaillé à traduire le show. J’ai travaillé avec un coach pour corriger quelques erreurs classiques que les francophones font en anglais. On a aussi fait trois représentations privées en anglais avant de faire l’annonce. Tout s’est bien passé. »
Le spectacle Interconnected – Gateway to the Impossible sera-t-il exactement le même que sa version française ?
« À peu de choses près, oui. Il y a eu quelques petits changements dans certaines blagues à cause des références culturelles. Par exemple, il y a une joke de Donald Trump que j’ai changée. Je me suis dit que si je devais jouer pour un public américain, je ne voulais pas choquer la moitié de la population ! »
Quelles sont tes ambitions avec cette version anglophone ?
« On veut éventuellement cibler les États-unis. Mais en premier, la stratégie sera de jouer pour un public anglophone québécois qui a peut-être déjà entendu parler de moi. Après, on étendra ça au Canada anglais. Et si ça marche bien, on s’attaquera au marché américain. »
Tu atteindras bientôt les 100 représentations d’interconnectés. Quand tu as lancé le spectacle, l’an dernier, t’attendais-tu à le jouer si souvent ?
« J’espérais me rendre à ce chiffre, mais je ne pensais pas y arriver aussi vite. Normalement, pour une tournée qui marche bien, 100 représentations, on fait ça en deux ans. J’ai un rythme de cinq à six spectacles par semaine depuis six mois. C’est très élevé. Le spectacle a vraiment connu un succès immédiat qui nous a poussés à ouvrir beaucoup de supplémentaires collées les unes sur les autres. »
Ce projet virtuel t’a-t-il permis de mieux passer à travers la pandémie depuis un an ?
« Tout à fait. La pandémie, j’ai vraiment l’impression de l’avoir transformée en opportunité pour moi. Avec 50 000 personnes qui ont vu le show numérique, on s’approche progressivement du nombre de personnes qui ont vu mon dernier spectacle live avant la pandémie. [...] Si je n’avais pas ça, c’est sûr que je serais déprimé, que je trouverais le temps long. Mais je fais tellement de shows, ça me tient vraiment occupé. Ç’a vraiment été ma bouée de sauvetage. »
Penses-tu pouvoir reprendre bientôt les spectacles vivants ?
« Même s’il y a des assouplissements, ce n’est pas viable pour moi de retomber en présentiel. Pour mon spectacle de tournée, on est quand même une grosse production avec six techniciens, un décor et une van de 53 pieds. Tant que les salles ne pourront pas être remplies, ce ne sera pas rentable. »