Le Journal de Quebec

Un retour sans pression pour Jennifer Abel

La Québécoise participer­a à la Coupe du monde de plongeon qui aura lieu à Tokyo, au Japon

- RICHARD BOUTIN

Même si sa place aux Jeux olympiques est déjà confirmée au 3 m synchro et que le Canada possède ses deux entrées en solo, Jennifer Abel tenait mordicus à participer à la Coupe du monde de plongeon qui se déroulera du 1er au 6 mai à Tokyo.

Si un terrain de soccer ou de tennis demeure le même partout dans le monde, la situation est différente avec une piscine réservée pour le plongeon où plusieurs aspects peuvent être différents d’un endroit à l’autre.

« C’est vraiment important qu’on puisse aller à Tokyo, a affirmé la médaillée de bronze des Jeux olympiques de 2012 à Londres au 3 m synchro en compagnie d’émilie Heymans. C’est important de découvrir nos orientatio­ns spatiales. C’est excitant qu’on puisse plonger dans la piscine olympique et de vivre une première expérience avant les Jeux. »

SANS SOUCI

À sa première compétitio­n autre que virtuelle depuis la Série mondiale FINA présentée à Montréal du 28 février au 1er mars 2020, Abel est très heureuse de ne pas avoir à se soucier de sa qualificat­ion olympique.

« Ça enlève une énorme pression, a-t-elle reconnu. Ce retour sans pression va me donner le temps de retrouver le petit feu qui m’allume en compétitio­n. Ça ne sera pas difficile puisqu’il n’est pas trop loin. La rivalité virtuelle contre la Grande-bretagne a permis de créer un moment plus fébrile qu’à l’entraîneme­nt et de procurer une motivation plus grande. Sans compétitio­n, je dois creuser pour trouver la motivation. »

Présenté les 1er et 2 avril, le Défi virtuel des nations avait réuni le Canada, la Grande-bretagne, la Jamaïque et la République d’afrique du Sud.

Médaillée d’argent au 3 m synchro au championna­t mondial 2019 en Corée du Sud en compagnie de sa partenaire Mélissa Citrini-beaulieu, ce qui leur a assuré leur place à Tokyo, Abel vise avant tout un pointage à la Coupe du monde dans l’épreuve individuel­le. « Viser un podium à ce moment-ci n’est pas réaliste, a-t-elle avoué. Je pense en fonction d’un pointage. Un score de 365 points et plus donnera une bonne chance d’être sélectionn­ée immédiatem­ent pour les Jeux dans l’épreuve individuel­le sans devoir passer par les essais olympiques qui auront lieu du 11 au 13 juin à Toronto. »

En plus d’abel qui a terminé en 4e place au mondial en individuel, Pamela Ware, qui a pris le 7e rang à Gwangju, sera aussi à surveiller. En terminant dans le top 12, elles ont ainsi assuré deux places au Canada pour Tokyo.

SITUATION DIFFÉRENTE

Si l’enjeu est énorme au 10 m synchro, la situation est très différente en solo. En terminant dans le top 12 au dernier mondial, Meaghan Benfeito (6e) et Caeli Mckay (7e) ont assuré au Canada deux places pour Tokyo.

« J’aimerais terminer sur le podium, mais je ne me mets pas de pression, a précisé Benfeito. Je veux faire les plongeons que je suis capable de réussir et terminer la compétitio­n avec le sourire ».

Du côté masculin, le Canada n’a encore confirmé aucune place pour les Jeux. Vincent Riendeau et Nathan Zsombor-murray seront en action au 10 m synchro alors que Thomas Ciprick et Philippe Gagné se produiront au 3 m synchro. Blessé, François Imbeau-dulac n’est pas du voyage dans la capitale nippone.

Dans les épreuves individuel­les, les hommes doivent terminer parmi les 18 premiers au classement pour ouvrir des places pour le Canada selon les critères actuels de sélection.

 ?? PHOTO D’ARCHIVES ?? Médaillée de bronze au 3 m synchro à Londres en 2012, Jennifer Abel s’élancera à la Coupe du monde de Tokyo sans devoir se soucier du fait qu’une place pour les Jeux olympiques est à l’enjeu.
PHOTO D’ARCHIVES Médaillée de bronze au 3 m synchro à Londres en 2012, Jennifer Abel s’élancera à la Coupe du monde de Tokyo sans devoir se soucier du fait qu’une place pour les Jeux olympiques est à l’enjeu.

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