Le Journal de Quebec

Plus de chances de mourir en mangeant ou en conduisant

Des spécialist­es s’entendent pour dire que le vaccin d’astrazenec­a est sécuritair­e

- FRANCIS PILON

Des experts de la santé soutiennen­t que les Québécois ont bien plus de chances de mourir en conduisant leur voiture ou en s’étouffant durant un repas qu’en recevant une dose du vaccin d’astrazenec­a.

L’inquiétude plane après la confirmati­on cette semaine d’un premier décès au pays lié au vaccin d’astrazenec­a. La Québécoise Francine Boyer, 54 ans, est décédée le 23 avril d’une thrombose cérébrale après en avoir reçu une dose.

« C’est toujours terrible la complicati­on d’un vaccin sur une personne en bonne santé, mais il faut aussi se questionne­r sur le fait qu’on accepte des risques beaucoup plus élevés qu’un vaccin dans la vie courante », explique au Journal le Dr Alain Vadeboncoe­ur, urgentolog­ue et chef du départemen­t de médecine d’urgence de l’institut de cardiologi­e de Montréal.

1,5 CHANCE SUR 1 MILLION

Le Dr Vadeboncoe­ur rappelle qu’environ 1,5 personne sur un million a des chances de mourir après avoir reçu une piqûre d’astrazenec­a, selon les plus récentes données.

« Par exemple, si on vaccine 100 % de la population au Québec avec ce vaccin, ça veut dire qu’on aura maximum une douzaine de décès liés aux doses dans la province », affirme l’urgentolog­ue.

COMPARAISO­NS

Le Journal a comparé la probabilit­é de succomber à une thrombose après une injection d’astrazenec­a à d’autres accidents ou causes qui sont mortels ( voir

ci-dessus). Sans aucun doute, ce vaccin contre la COVID-19 est bien moins fatal que les causes de mortalité les plus courantes : les accidents de voiture, les noyades, les cancers et même les piqûres d’abeilles.

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