Le Journal de Quebec

Heureux avec l’astrazenec­a

Des citoyens ne regrettent pas d’avoir reçu ce vaccin contre la COVID, malgré les possibles effets secondaire­s

- HUGO DUCHAINE –Avec patrick belle rose, no rat. La montagne et diane trembla y, Bureau parlement aire, le journal de Montréal et le journal de québec

Des Québécois heureux d’avoir été inoculés avec le vaccin d’astrazenec­a encouragen­t ceux qui le peuvent à les imiter, malgré le décès d’une femme annoncé mardi.

« C’est une dose d’espoir », souffle Lucie Ricard, âgée de 52 ans.

La femme de Québec se décrit comme « la plus grande peureuse » des aiguilles. Mais lorsque la vaccinatio­n a été élargie aux personnes de 45 ans et plus, elle s’est surprise à prendre un rendez-vous rapidement.

C’est son désir de retrouver sa liberté d’avant qui l’a convaincue. Elle a hâte de revoir la mer, dans le Maine, aux ÉtatsUnis, où elle avait l’habitude de se rendre plusieurs fois par année.

Pour elle, le jeu en vaut la chandelle, même si son coeur se brise pour la famille de Francine Boyer.

« C’est sûr que si [le triste décès] était arrivé il y a 10 jours, ça m’aurait fait changer d’idée », confie-t-elle, comprenant les craintifs.

Mais elle tenait à partager son expérience positive pour dissiper les doutes.

« On m’a demandé quatre fois ma date de naissance [au centre de vaccinatio­n] et c’est ça qui a fait le plus mal », lance-t-elle en riant.

UN CHOIX FACILE

Le Journal a d’ailleurs reçu une multitude de témoignage­s positifs de Québécois qui étaient très satisfaits de leur choix, à la suite d’un appel à tous.

« Le risque du vaccin est beaucoup plus faible que le risque de complicati­ons reliées à la COVID-19 », renchérit Karel Mayrand, vacciné la semaine dernière.

Le président-directeur général de la Fondation du Grand Montréal se dit soulagé de réduire ainsi ses chances d’être gravement malade, s’il contracte le virus.

« Pour moi, le choix était très simple », dit-il.

Selon lui, les craintes entourant le vaccin d’astrazenec­a se comparent aux réticences qu’ont certains à prendre l’avion. Les rares écrasement­s sont spectacula­ires, mais la voiture demeure plus meurtrière.

COMME DES MILLIONS DE GENS

Âgée de 58 ans, Florence Duval n’a jamais hésité à recevoir une injection avec son mari dès que possible, soulignant que des millions de personnes dans le monde ont reçu une dose du vaccin d’astrazenec­a.

« Je ne vois pas pourquoi on ne se protégerai­t pas contre la COVID-19 », affirme la résidente de Lorraine, dans les Laurentide­s.

Elle rappelle que les gens s’immunisent contre le tétanos et les hépatites avec des vaccins. Et que des voyageurs se font aussi inoculer avant de se rendre dans certains pays.

La quinquagén­aire a souffert d’effets secondaire­s pénibles, comme une grande fatigue, mais seulement pour quelques heures, précise-t-elle.

« On en prend tous les jours des risques, des gens prennent encore le volant sans s’attacher », illustre Charles Lafrenière, un musicien de Repentigny, dans Lanaudière.

PEU D’ANNULATION­S

« Il faut prendre la balance des inconvénie­nts et la priorité, c’est de se faire vacciner le plus tôt possible », estime l’homme de 54 ans.

Dans la région de Québec et du grand Montréal, le réseau de la santé a remarqué peu ou pas d’annulation de rendez-vous de personnes censées recevoir une dose d’astrazenec­a à la suite de l’annonce de la thrombose mortelle qui a coûté la vie à une Québécoise de 54 ans.

« On a [eu] près de 12 000 rendez-vous de pris [hier] avec Astrazenec­a. Donc, on est à peu près au niveau normal qu’on a connu dans les derniers jours », a indiqué le ministre de la Santé Christian Dubé, durant l’étude des crédits.

À Laval et dans Lanaudière, tous les stocks d’astrazenec­a étaient même déjà écoulés.

 ?? PHOTOS AGENCE QMI, MARC VALLIÈRES, ET CHANTAL POIRIER ?? Lucie Ricard, 52 ans, se décrit comme une grande peureuse des aiguilles. Malgré ses craintes, elle tenait à se protéger avec le vaccin d’astrazenec­a pour retrouver une vie normale. En mortaise, Florence Duval, 58 ans a aussi reçu une dose de ce vaccin.
PHOTOS AGENCE QMI, MARC VALLIÈRES, ET CHANTAL POIRIER Lucie Ricard, 52 ans, se décrit comme une grande peureuse des aiguilles. Malgré ses craintes, elle tenait à se protéger avec le vaccin d’astrazenec­a pour retrouver une vie normale. En mortaise, Florence Duval, 58 ans a aussi reçu une dose de ce vaccin.

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