Peu d’appétit pour le passeport vaccinal
L’idée d’un passeport vaccinal pour permettre aux gens immunisés contre la COVID-19 d’accéder à certains événements a du plomb dans l’aile : le Dr Horacio Arruda y voit une utilité très limitée.
« Je pense que l’orientation actuelle, à court terme, je ne vous dis pas que ça ne va pas évoluer : si c’est utilisé, ça va être dans une utilisation assez marginale », a déclaré le directeur national de santé publique en commission parlementaire hier.
ENJEUX ÉTHIQUES
Questionné par la députée libérale Marie Montpetit, dans le cadre de l’étude des crédits, le Dr Arruda a évoqué de nombreux enjeux éthiques importants. « Même dans l’avis d’éthique [de L’INSPQ, NDLR], il y a une balance où les avantages versus les inconvénients ne sont pas si élevés que ça. »
« Quand je fais le tour des discussions qu’on a eues récemment, la tendance à aller vers ça, elle n’est pas là. On pense qu’il y a d’autres priorités plus importantes, qui est de rendre la vaccination accessible et éviter d’augmenter les inégalités de santé », dit le Dr Arruda. Cependant, un tel passeport aurait l’avantage d’inciter le public à se faire vacciner, souligne-t-il.
De son côté, le ministre de la Santé, qui avait d’abord évoqué cette idée, affirme que Québec se concentre surtout à créer un registre numérique afin de permettre aux Québécois de présenter une preuve de vaccination au besoin, notamment dans le cadre de voyages internationaux.