Le Journal de Quebec

Peu d’appétit pour le passeport vaccinal

- PATRICK BELLEROSE

L’idée d’un passeport vaccinal pour permettre aux gens immunisés contre la COVID-19 d’accéder à certains événements a du plomb dans l’aile : le Dr Horacio Arruda y voit une utilité très limitée.

« Je pense que l’orientatio­n actuelle, à court terme, je ne vous dis pas que ça ne va pas évoluer : si c’est utilisé, ça va être dans une utilisatio­n assez marginale », a déclaré le directeur national de santé publique en commission parlementa­ire hier.

ENJEUX ÉTHIQUES

Questionné par la députée libérale Marie Montpetit, dans le cadre de l’étude des crédits, le Dr Arruda a évoqué de nombreux enjeux éthiques importants. « Même dans l’avis d’éthique [de L’INSPQ, NDLR], il y a une balance où les avantages versus les inconvénie­nts ne sont pas si élevés que ça. »

« Quand je fais le tour des discussion­s qu’on a eues récemment, la tendance à aller vers ça, elle n’est pas là. On pense qu’il y a d’autres priorités plus importante­s, qui est de rendre la vaccinatio­n accessible et éviter d’augmenter les inégalités de santé », dit le Dr Arruda. Cependant, un tel passeport aurait l’avantage d’inciter le public à se faire vacciner, souligne-t-il.

De son côté, le ministre de la Santé, qui avait d’abord évoqué cette idée, affirme que Québec se concentre surtout à créer un registre numérique afin de permettre aux Québécois de présenter une preuve de vaccinatio­n au besoin, notamment dans le cadre de voyages internatio­naux.

Newspapers in French

Newspapers from Canada