Le Journal de Quebec

Arruda mal à l’aise avec les déclaratio­ns de Roberge

François Legault forcé de défendre à nouveau son ministre de l’éducation

- GENEVIÈVE LAJOIE ET PATRICK BELLEROSE

« J’ESPÈRE QUE ÇA NE NUIRA PAS

À LA CRÉDIBILIT­É DE LA SANTÉ

PUBLIQUE ET QUE LES GENS VONT

AVOIR CONFIANCE. »

– Le Dr Horacio Arruda au sujet des déclaratio­ns du ministre Roberge

François Legault a dû voler une nouvelle fois au secours de son ministre de l’éducation hier, après que le Dr Horacio Arruda eut admis son malaise devant les propos inexacts de Jean-françois Roberge au sujet du protocole pour tester la qualité de l’air dans les écoles.

Le directeur national de santé publique n’a pas aimé que le ministre Roberge affirme que le protocole avait été validé par son organisati­on. « Il y a un certain inconfort, on peut se le dire », a-t-il lâché, hier, en commission parlementa­ire à l’assemblée nationale.

Le Dr Horacio Arruda venait d’être cuisiné pendant plusieurs minutes par le député solidaire Gabriel Nadeau-dubois sur les déclaratio­ns du ministre de l’éducation.

Ce dernier a affirmé publiqueme­nt, à plusieurs reprises, que les protocoles pour tester la qualité de l’air dans les classes avaient été « validés » par la Santé publique. Radio-canada a depuis révélé que ce n’était pas le cas.

Des experts de la Santé publique ont été consultés, mais seulement une partie de leurs recommanda­tions ont été intégrées.

CRÉDIBILIT­É DE LA SANTÉ PUBLIQUE

Le Dr Arruda souligne toutefois que la question de la ventilatio­n n’est pas un domaine d’expertise de la Santé publique. Chose certaine, le Dr Richard Massé, son bras droit depuis le début de la pandémie, a contacté le sous-ministre à l’éducation pour lui faire part de ses réserves sur les déclaratio­ns publiques du ministre Roberge.

Talonné par le député solidaire, le Dr Arruda a dit souhaiter que cet incident n’entache pas la réputation de son organisme. « J’espère que ça ne nuira pas à la crédibilit­é de la Santé publique et que les gens vont avoir confiance », a-t-il déclaré.

Ces propos ont alimenté les partis d’opposition, qui ont servi un barrage de questions à François Legault durant l’étude des crédits budgétaire­s du Conseil exécutif.

CONFIANCE

Le premier ministre a été forcé de défendre Jean-françois Roberge, une fois de plus, devant l’insistance de la libérale Dominique Anglade, du péquiste Pascal Bérubé et de la solidaire Manon Massé.

« J’ai pleinement confiance au ministre de l’éducation », a-t-il assuré. Il a rappelé que son ministre est lui-même un enseignant de formation, qu’il a réussi à se débarrasse­r des commission­s scolaires et à mettre en place son projet phare des maternelle­s 4 ans.

François Legault a reconnu que la Santé publique n’avait pas « validé » le protocole pour tester la qualité de l’air dans les écoles, mais qu’elle avait plutôt été consultée. Mais toutes les recommanda­tions ont été respectées, a-t-il insisté.

Le premier ministre a également tenu à rassurer les parents et les enseignant­s du Québec. « Actuelleme­nt, il n’y a pas de risque important pour les enfants dans les classes qui serait dû à la ventilatio­n. »

 ?? PHOTOS D’ARCHIVES ?? Jean-françois Roberge a plusieurs fois affirmé publiqueme­nt que les protocoles pour tester la qualité de l’air dans les écoles avaient été « validés » par la Santé publique. Hier, le Dr Horacio Arruda a admis son malaise devant les propos du ministre de l’éducation.
PHOTOS D’ARCHIVES Jean-françois Roberge a plusieurs fois affirmé publiqueme­nt que les protocoles pour tester la qualité de l’air dans les écoles avaient été « validés » par la Santé publique. Hier, le Dr Horacio Arruda a admis son malaise devant les propos du ministre de l’éducation.

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