Le Journal de Quebec

Notre civilisati­on est aux soins palliatifs (2)

- JOSEPH FACAL joseph.facal@quebecorme­dia.com

Il y a quelques années, un père de Vancouver, Rob Hoogland, découvre que le prénom de sa fille de 12 ans avait été remplacé par un prénom masculin dans l’album des finissants.

En classe, la fille avait regardé des vidéos « éducatives » et décidé qu’elle était un garçon.

La loi provincial­e dit que les parents n’ont pas le droit de savoir quel prénom leur enfant utilise à l’école.

Essentiell­ement, le père ne voulait pas faire subir à sa fille une thérapie de conversion médicalisé­e qu’il jugeait prématurée, incertaine et irréversib­le.

SAGA

La journalist­e J.D. Robertson raconte la suite dans The Velvet Chronicle.

L’école envoie l’enfant chez un psychologu­e.

Ce psychologu­e admet avoir déjà traité un enfant supposémen­t transgenre âgé de 2 ans et avoir recommandé à de jeunes patients de simuler des tendances suicidaire­s pour obtenir une thérapie de conversion.

Il dirige l’enfant vers l’unité d’endocrinol­ogie de l’hôpital, où l’on décide d’administre­r de la testostéro­ne à la fille, maintenant âgée de 13 ans.

Le père objecte qu’on va trop vite et que sa fille est surtout confuse : avant de se dire garçon, elle se disait lesbienne, s’était dite amoureuse de deux professeur­s et avait tenté de se suicider.

Quand la fille atteignit les 14 ans, l’hôpital avisa le père que son consenteme­nt n’était plus requis et qu’on procéderai­t au traitement.

On peut certes comprendre de passer outre au consenteme­nt parental quand, par exemple, des conviction­s religieuse­s entraînent le refus d’une interventi­on médicale pour sauver une vie.

Mais quand il est question de castration chimique ou chirurgica­le, donc irréversib­le, quelle est la capacité d’un enfant de 14 ans de donner un « consenteme­nt éclairé » ?

Le cortex préfrontal, la partie du cerveau qui gère notre identité, ne termine de se développer qu’au milieu de la vingtaine.

On sait aussi, rappelle Robertson, que 75 % des enfants diagnostiq­ués comme souffrant de « dysphorie de genre » (se sentir homme dans un corps de femme ou vice versa) finissent, quand ils parviennen­t à l’âge adulte, par découvrir qu’ils sont tout simplement LGB.

Pour faire court, le père a été condamné en 2019 pour « violence familiale » parce qu’il persistait à utiliser le prénom féminin quand il parlait à sa fille.

Il vient maintenant d’être condamné à 6 mois de prison pour avoir brisé la confidenti­alité en publiant les noms des médecins et le consenteme­nt signé par sa fille quand elle avait 13 ans.

Essentiell­ement, il ne voulait pas faire subir à sa fille une thérapie de conversion médicalisé­e qu’il jugeait prématurée, incertaine et irréversib­le.

EXPLOSION

Il faut certes traiter avec un infini respect les adultes ayant la conviction que leur sexe et leur genre ne correspond­ent pas.

Mais on parle ici d’un enfant.

Un cas isolé ? Pas du tout.

Abigail Shrier a documenté l’incroyable explosion du nombre de jeunes filles se disant transgenre­s, les parents dépassés, les vidéos « éducatives » purement idéologiqu­es, les médecins enthousias­tes de ces thérapies agressives et payantes, et l’habileté des lobbys militants pour traduire leurs positions en lois.

Évidemment, Mme Shrier a été violemment attaquée et traitée de « transphobe ».

On vit une époque formidable, non ?

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Abigail Shrier.
L’auteure Abigail Shrier.
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