Le bal des dépenses continue
La successeure de Michaëlle Jean à la Francophonie a déboursé 66 000 $ pour du mobilier luxueux
Après la controverse entourant la résidence de fonction de Michaëlle Jean à Paris, sa successeure à la Francophonie a dépensé près de 120 000 $ pour s’installer dans un nouvel appartement, dont le loyer est de 18 000 $ par mois.
Après son élection en 2018 au poste de secrétaire générale de l’organisation internationale de la francophonie (OIF), avec l’appui des gouvernements du Canada et du Québec, Louise Mushikiwabo avait renoncé à l’achat prévu de l’appartement de fonction qui était occupé par Mme Jean.
Cette décision avait été prise à la suite des révélations de notre Bureau d’enquête relativement aux dépenses d’un demi-million de dollars engagées pour installer la Québécoise à son arrivée à Paris, en 2015.
Des documents que nous avons obtenus d’une source qui a requis l’anonymat indiquent que L’OIF a également dû investir pour l’installation de Mme Mushikiwabo dans une nouvelle résidence, aussi à Paris.
MEUBLES
Environ 66 000 $ ont été nécessaires pour l’achat en 2019 de meubles de la prestigieuse maison française Roche Bobois, montrent des copies de factures ainsi que les plus récents états financiers de L’OIF.
L’organisation avait déjà dépensé 75 000 $, également chez Roche Bobois, pour meubler l’appartement de Mme Jean, quatre ans plus tôt.
Selon un rapport d’audit, une partie seulement des meubles de l’ex-secrétaire générale ont été récupérés pour la résidence de la Rwandaise. Le reste sert désormais au siège de L’OIF.
Des travaux de rénovation d’environ 51 000 $ ont aussi été effectués dans le nouvel appartement de la secrétaire générale, « pour le rendre habitable », indiquent les états financiers.
Des dépenses de 320 000 $ avaient été nécessaires pour améliorer la résidence de Mme Jean, qui s’était notamment plainte d’un manque d’eau chaude.
Selon un contrat de location avec la société Narim, le loyer mensuel du nouvel appartement de Mme Mushikiwabo s’élève toutefois à 18 000 $, contre 12 800 $ pour celui de sa prédécesseure.
DISPARITIONS
Un rapport d’inventaire établi à la fin du contrat de location du logis de Mme Jean détaille que 52 objets, d’une valeur de 6000 $ n’ont pas été retrouvés. Il s’agit par exemple d’éléments décoratifs (miroirs, corbeilles, figurines de musiciens) ou de mobilier dans les chambres.
Des meubles d’une valeur de 10 000 $ ont été vendus au propriétaire de l’appartement, l’ambassade du Canada, selon un rapport d’audit externe. Un piano à queue d’une valeur de 20 000 $ a été donné à un établissement parisien offrant des services aux jeunes aveugles.