La coupe de 500 arbres à l’aéroport préoccupe
L’ancienne-lorette n’a été avisée que vendredi dernier
La coupe d’environ 500 arbres à l’entrée de l’aéroport international Jean-lesage de Québec (YQB) surprend et préoccupe des citoyens et des élus, à L’ancienne-lorette, alors que le déboisement est déjà commencé.
L’aéroport procède cette semaine à des travaux de déboisement dans un périmètre de 55 mètres de long et de 120 mètres de large, soit environ 6600 mètres carrés, à l’ouest de la route de l’aéroport.
L’emplacement visé est situé dans une bande boisée plus grande de 60 000 mètres carrés, au nord de la 8e Avenue, qui sépare l’aéroport d’un quartier résidentiel.
« Ce sont des travaux préparatoires pour rendre les espaces disponibles à des fins locatives », confirme Laurianne Lapierre, directrice des communications de YQB.
« DÉSOLANT »
« C’est désolant, c’est à pleurer. Regardez cette belle forêt, ce n’est pas croyable. Ça va disparaître, pourquoi ? » a déploré JeanLouis Brown, un citoyen de longue date de L’ancienne-lorette, en allant constater de ses propres yeux l’opération en cours hier.
Selon lui, le boisé joue un rôle important de barrière naturelle contre le bruit. Le sujet pourrait rebondir aujourd’hui lors de l’assemblée publique annuelle de YQB.
« C’est quelque chose qui nous préoccupe au plus haut point », a reconnu, lors du conseil municipal de mardi soir, le maire de L’ancienne-lorette, Gaétan Pageau, qui a semblé surpris de l’imminence des travaux.
En entrevue, il souligne que la Ville n’a été mise au parfum de la coupe d’arbres que vendredi dernier, par courriel.
La municipalité n’a aucune permission à donner à l’aéroport, car son territoire relève du fédéral. Elle souhaite toutefois être « une partie prenante dans ces décisions-là », car elle est « la ville qui est la plus impactée », insiste M. Pageau.
Lors d’un entretien, hier soir, avec le PDG de l’aéroport, Stéphane Poirier, le maire a demandé un meilleur canal de communication.
L’AÉROPORT RASSURANT
À l’aéroport, la porte-parole Laurianne Lapierre rappelle que la zone touchée représente seulement « à peu près un dixième » du boisé en question.
À la question de savoir si d’autres phases de déboisement pourraient avoir lieu, elle répond que « toutes les options sont sur la table », mais certifie que « c’est certain qu’il va y avoir le maintien d’une lisière boisée dans ce secteur-là ».
Le projet s’inscrit dans le cadre d’un plan de relance plus large de l’aéroport qui est primordial pour faire face aux conséquences désastreuses de la pandémie, affirme Mme Lapierre.
Ce plan propose entre autres l’aménagement d’un parc aéroportuaire de 1,2 million de mètres carrés pour accueillir des dizaines d’entreprises dans un horizon de 10 à 15 ans.