Le Journal de Quebec

Investisse­ment Québec, pas un « buffet à volonté », assure Leblanc

Il a senti le besoin de justifier aux employés la nouvelle politique de rémunérati­on

- SYLVAIN LAROCQUE

« CLAIREMENT, IL Y A PLUSIEURS MÉDIAS QUI NE COMPRENNEN­T PAS CE QUE NOUS FAISONS. »

– Guy Leblanc, PDG d’investisse­ment Québec

Même si elle vient d’être bonifiée, la politique de rémunérati­on d’investisse­ment Québec (IQ) n’est pas un « buffet à volonté », assure le grand patron de la société d’état.

Irrité par la couverture médiatique de la nouvelle politique de rémunérati­on D’IQ, Guy Leblanc a récemment tenu une réunion virtuelle à laquelle ont participé plus de 700 des quelque 1000 salariés de l’organisati­on.

« Par respect pour vous et par souci de transparen­ce, je ne peux pas rester silencieux », a-t-il lancé d’entrée de jeu, selon un enregistre­ment obtenu par Le Journal.

Comme lors de sa nomination comme PDG, en avril 2019, « on a eu droit exactement à la même tempête médiatique comme quoi j’étais trop payé », a déploré Guy Leblanc.

Rappelons que, lors de l’arrivée de M. Leblanc, le gouverneme­nt Legault a doublé la rémunérati­on maximale du PDG D’IQ, la faisant passer d’un peu plus de 550 000 $ à 1,1 million $.

Puis, en mars, on a appris que la rémunérati­on totale des premiers vice-présidents directeurs D’IQ pourrait désormais friser 1 million $ et que celle des autres premiers vice-présidents pourrait atteindre 775 000 $.

La nouvelle politique D’IQ est en vigueur depuis 2019, mais le gouverneme­nt vient tout juste de l’entériner par décret. Dans son message aux employés, Guy Leblanc a laissé entendre qu’iq n’avait plus à se rapporter au gouverneme­nt pour les questions de rémunérati­on.

« GAIN IMPORTANT »

« Le décret confirme également ce qu’on demandait depuis 2019, soit de nous donner plus d’autonomie pour attirer et retenir le talent pour l’ensemble de l’organisati­on, a-t-il déclaré. Plus d’autonomie, eh bien, ça ne veut pas dire un buffet à volonté, ça veut dire que le conseil d’administra­tion d’investisse­ment Québec sera l’ultime niveau d’autorisati­on et c’est un gain important. »

Gladys Caron, porte-parole D’IQ, a précisé que le conseil était désormais responsabl­e des « programmes de rémunérati­on globale » des syndiqués, mais que l’approbatio­n des politiques de rémunérati­on des cadres relevait toujours de Québec.

M. Leblanc s’est par ailleurs félicité que le ministre Pierre Fitzgibbon se soit porté à la défense D’IQ alors que l’organisati­on subissait les foudres de l’opposition.

« Ce que le gouverneme­nt nous a démontré [...], c’est qu’il se tient debout pour Investisse­ment Québec, a-t-il estimé. En allant au front comme ça, le gouverneme­nt nous confirme la confiance qu’il a en nous. »

MÉDIAS « QUI NE COMPRENNEN­T PAS »

Le dirigeant n’a pas raté l’occasion de décocher une flèche aux journalist­es.

« Clairement, il y a plusieurs médias qui ne comprennen­t pas ce que nous faisons et avec notre équipe de communicat­ions, on va planifier une tournée des salles de presse pour leur expliquer, avec des exemples concrets, l’importance de notre mandat et aussi la diversité de talents que ça nous prend », a-t-il indiqué.

Guy Leblanc a terminé son allocution en évoquant de juteux profits pour l’exercice qui a pris fin le 31 mars.

« Laissez-moi vous dire que dès que notre rapport annuel sera déposé à l’assemblée nationale, en juin, ce sera notre tour d’écrire les manchettes avec les résultats financiers et l’impact sur le développem­ent économique qu’on aura généré », s’est-il emballé.

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PHOTO AGENCE QMI, MARIO BEAUREGARD Le PDG d’investisse­ment Québec, Guy Leblanc, lors de la présentati­on des nouvelles orientatio­ns de la société d’état, en février 2020.

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