Une pression amplifiée
Jonathan Drouin traversait une période sombre. Il n’avait pas marqué à ses 26 derniers matchs. Et il comptait seulement deux buts en 44 matchs.
Il avait perdu patience lors d’une récente visioconférence en répliquant à un collègue anglophone qui lui demandait d’expliquer sa sécheresse offensive qu’il y avait aussi une colonne à côté de celle des buts.
Drouin avait obtenu 11 passes à ses 26 derniers matchs. Depuis le début de la saison, le numéro 92 avait 23 points. Des chiffres qui n’étaient pas à la hauteur de son potentiel.
Il avait essuyé sa part de critiques, surtout pour sa faible production de buts (2). Des critiques qui ont probablement miné sa confiance.
PAS UN MARCHÉ FACILE
Phillip Danault, qui n’avait pas marqué à ses 24 premiers matchs cette saison, pouvait se placer dans les souliers de son coéquipier. Il a parlé ouvertement de la pression de porter le chandail du CH.
« Montréal, c’est tellement de gros hauts et de gros bas, il n’y a pas de milieu, a mentionné Danault. Je parle pour moi. Je suis le premier à me placer de la pression. Mais dans un marché comme Montréal, c’est amplifié. Il y a des attentes, on peut en venir à prendre ça personnel. On veut tellement bien jouer, on est fiers de porter le gilet. C’est une pression supplémentaire qu’on se met. Ce sont des choses dont on ne contrôle pas.
« On sait à quel point les partisans sont passionnés. Ils peuvent t’aimer et ne pas t’aimer. C’est un des meilleurs marchés de la ligue. Ce n’est pas facile de jouer à Montréal, mais quand on gagne, c’est formidable. Mais en tant que Québécois francophone, c’est dur de ne pas écouter. On est humains. On comprend qu’on a une belle job, mais c’est parfois dur d’entendre ce que les gens disent, même parfois nos proches. Quelqu’un nous fait un petit commentaire et ça nous irrite. Ce n’est pas facile, mais c’est le travail d’une vie. »
« JE M’INQUIÈTE POUR LUI, C’EST SÛR, C’EST MON BUDDY. ON EST QUÉBÉCOIS ENSEMBLE À MONTRÉAL. IL VA REVENIR, IL VA JOUER. MAIS DES FOIS, IL Y A DES CHOSES UN PEU PLUS IMPORTANTES QUE LE HOCKEY. IL DOIT PRENDRE DU TEMPS POUR ÇA POUR L’INSTANT. » – Phillip Danault