Mesures spéciales au Bas-saint-laurent à partir de demain
Le Bas-saint-laurent se retrouvera en mesures spéciales d’urgence dès le 1er mai en raison de la situation préoccupante de la COVID-19.
Couvre-feu à 20 h, fermeture des commerces non essentiels, enseignement au secondaire à distance, ces mesures s’appliqueront sur tout le territoire, à l’exception des MRC de Matane, de La Matapédia et de La Mitis, a indiqué le ministère de la Santé dans un communiqué.
Déçu, le maire de Rimouski a dénoncé les écarts de conduite d’une minorité qui nuisent à toute la collectivité. Dans l’ensemble, la situation régionale s’est dégradée.
« On n’en serait pas là, n’eût été une activité la semaine dernière qui a généré plusieurs cas. Si on veut s’en sortir, il faut que les gens se fassent vacciner. C’est toute la population qui paie pour la décision de certains », a mentionné Marc Parent, sans donner plus de détails.
Selon lui, le moindre écart de conduite peut se transformer en catastrophe. « Je suis convaincu que les gens qui ont participé à ce rassemblement doivent se sentir extrêmement mal à l’aise aujourd’hui. Il y a des conséquences sur toute la communauté », a précisé le maire Parent.
LIMITER LES CONTACTS
Québec précise que des mesures sanitaires exceptionnelles s’imposent au Bas-saint-laurent afin de limiter au minimum les contacts non nécessaires.
« On n’est pas dans la même situation qu’on a vécue à Québec avec une augmentation exponentielle, mais on est dans une quantité importante de cas qui n’arrive pas à baisser », a expliqué le ministre de la Santé Christian Dubé pour justifier ces mesures.
Contrairement à l’image de la « vague » souvent utilisée pour désigner l’explosion du nombre d’infections à la COVID-19 dans un secteur donné, le ministre préfère parler de « marée qui est en train de monter » pour le cas du Bas-saint-laurent. Québec n’a pas fixé de date encore pour la fin de ces mesures d’urgence. Notons toutefois que les écoles primaires resteront ouvertes pour l’instant dans la région.
INTERVENTION RAPIDE
« C’est clair qu’il peut toujours y avoir des éclosions dans le milieu scolaire, on le sait [mais] elles sont petites et on peut contenir très rapidement l’intervention », a précisé à ce sujet Christian Dubé.
« Au niveau primaire, c’est beaucoup plus difficile de faire du téléenseignement, puis en plus, c’est des territoires qui sont très mal couverts par les ondes internet », a-t-il ajouté.
D’autres élus locaux ont lancé un avertissement. « Depuis quelques semaines, c’est nous qui voyons notre situation se détériorer et le nombre des hospitalisations croître », explique Michel Lagacé, préfet de la MRC de Rivière-du-loup et président de la Table régionale des élus municipaux du Bas-Saint-Laurent.