LES CHOSES SÉRIEUSES PEUVENT COMMENCER
La Ville de Québec franchit aujourd’hui une étape « déterminante » avec le lancement de son appel de propositions destiné aux consortiums sur les rangs pour la construction du tramway. Un « rêve » qui devient très concret, selon le directeur du projet, qui a précisé hier plusieurs facettes du mégaprojet, dont le tracé vers D’estimauvillle.
Aux 8 minutes dans l’est st
Contrairement à la portion du parcours allant de Cap-rouge à Saint-Roch, où circulera un tramway toutes utes les quatre minutes aux heures de pointe, les navetteurs empruntant le tronçon entre Saint-roch et D’estimauville bénéficieront de leur côté d’une fréquence de huit minutes. L’achalandage anticipé « ne nécessiterait pas nécessairement une fréquence aux quatre minutes », selon le bureau de projet. Son directeur, Daniel Genest, a souligné qu’on envisageait déjà une fréquence de huit minutes pour le segment abandonné qui devait se rendre à Charlesbourg. Mais la décision finale n’est pas prise, dit-il.
Mise en service en 2027
La mise en service du tramway s’effectuera à l’automne 2027, un an plus tard que ce qui avait été annoncé lors de la présentation du projet, en 2018. À l’origine, l’administration Labeaume avait indiqué que le tramway commencerait à circuler en 2025-2026 et qu’on procéderait en deux phases, en ouvrant un segment à la fois. Cette méthode a maintenant été complètement écartée à la suite de discussions avec les consortiums qui ont fait comprendre à la Ville qu’il serait trop « complexe » de procéder ainsi, a révélé le directeur du projet. Ainsi, tout le tracé devra être complété quand les rames commenceront à rouler, dit Daniel Genest, qui ajoute que la véritable date de livraison sera connue quand le partenaire privé choisi pour la construction donnera son échéancier.
Un parc grandiose au coin de Cartier ?
Avec le raccourcissement du tunnel, la station Cartier sur René-lévesque ne sera pas sous terre, mais bien en surface. Le maire Labeaume a révélé avec un enthousiasme débordant qu’il envisage la création d’un « magnifique parc » qui soit « vert, très vert » près de cette intersection à l’endroit qui était occupé jusqu’à l’an passé par une station-service Shell. Or, il a dû s’excuser ensuite d’avoir annoncé à tort que la Ville était maintenant propriétaire du site. En fait, les négociations ne sont pas terminées avec le propriétaire actuel, lui a-t-on glissé à l’oreille. « Scusez. Je pensais qu’on l’avait acheté. Ça va coûter juste un peu plus cher… J’étais sûr ! » s’est exclamé M. Labeaume. « Ça peut être assez extraordinaire et j’aimerais ça que ça marque », a-t-il spécifié à propos du projet de parc.
Pas nécessairement le plus bas soumissionnaire
Le consortium qui décrochera le contr rat majeur du tramway ne sera pas nécessairement le plus bas soumissionnaire.
L’adoption d’une loi omnibus à l’assemblée nationale en mars a délégué à la Ville de Québec quatre avantages, dont celui de ne pas être assujettie à cette notion. Le prix sera pris en compte, mais s pas au détriment de la qualité du projet.
Une proposition plus chère, mais de meilleure qualité pourrait être préférée. « On n’achète pas seulement de l’ameublement de bureau pour quelques années. C’est long, la vie d’un tramway. Il faut protéger la ville et s’assurer que la qualité soit là », a dit Régis Labeaume.
Trop tôt pour penser à une 2e phase
Même s’il a émis le souhait qu’une deuxième phase du projet desserve la 1re Avenue, à Limoilou, qui a été sacrifiée au profit d’une antenne vers Beauport, le maire de Québec ne défendra pas l’idée publiquement pour le moment. « J’aimerais ça que ce soit d’autres qui le fassent pour l’instant, parce que là, on a beaucoup d’ouvrage. Mais, c’est naturel. Avec un premier tronçon de tramway dans une ville, les gens découvrent son utilité, ses bénéfices et ils en veulent un deuxième. Là, on va commencer par celui-là si vous le permettez », a-t-il estimé.