Le tramway passera sur Canardière
Deux scénarios sont à l’étude pour le tracé dans Limoilou, et la Ville a dû opter pour un tunnel court
La Ville de Québec confirme que le tramway vers D’estimauville circulera sur le chemin de la Canardière et se réserve deux options pour le passage dans Limoilou.
Le maire, Régis Labeaume, le président du RTC, Rémy Normand, et le directeur du bureau de projet, Daniel Genest, en ont fait l’annonce hier, à la veille du lancement de l’appel de propositions, une étape « déterminante » pour le projet, selon ce dernier.
« Le grand avantage de ce tracé [sur Canardière] est qu’il dessert les grands générateurs de déplacement que sont le Cégep Limoilou, l’hôpital de l’enfant-jésus, l’écoquartier D’estimauville, des édifices fédéraux, la CNESST et la Zone d’innovation du Littoral Est », a expliqué M. Genest.
COMMERCIAL OU RÉSIDENTIEL ?
Entre Saint-roch et la Canardière, le choix n’est pas définitif. La Ville envisage deux scénarios, soit le passage par la 3e ou la 4e Avenue. Le premier circule le long d’un axe commercial, le second sur une rue résidentielle. « Deux extrêmes », convient le directeur de projet.
Le maire dit n’avoir aucune préférence. Il promet de prendre la décision avec les citoyens. Il y aura des consultations publiques à ce sujet en mai. Quoiqu’il arrive, la place Limouloise n’est pas menacée, a-t-il assuré. « Qu’ils ne s’inquiètent pas pour leur place publique, ils ne perdront rien au total. »
Le tracé du tramway aura donc 19,3 km au lieu des 22 km qui étaient prévus à l’origine, avant que le gouvernement et le maire s’entendent sur un nouveau tracé.
UN TUNNEL COURT
Sur la colline Parlementaire, la Ville a dû se rabattre sur un tunnel court, pour des raisons de coûts. Il prendra naissance à l’est de l’avenue Turnbull et se rendra jusqu’au jardin Jean-paul-l’allier.
La difficulté demeure de faire aboutir le tunnel à l’est de Turnbull. Le bureau de projet a admis qu’il n’y était pas arrivé dans ses modélisations. On compte maintenant sur les consortiums en lice pour proposer une solution technique à ce problème.
Quant au reste du tracé, il reste peu de marge de manoeuvre pour des modifications, a indiqué M. Genest. Les secteurs de PIE-XII et de Rochebelle, par exemple, sont coulés dans le béton. Même chose pour les points d’arrimage au troisième lien, qui ne devraient pas bouger.