Le Journal de Quebec

L’université Laval défend son entente avec le Port

- DAPHNÉE DION-VIENS

Critiquée de toutes parts pour une entente controvers­ée conclue avec le Port de Québec, l’université Laval affirme que les règles éthiques en matière de recherche ont été respectées à la lettre. Ces explicatio­ns, jugées non crédibles par un expert, n’ont pas réussi à faire taire toutes les critiques entourant la collaborat­ion entre ces deux partenaire­s.

À la mi-avril, Le Soleil rapportait que l’université Laval avait convenu en 2018 d’une « convention-cadre de collaborat­ion en matière de recherche » dans laquelle l’institutio­n s’engageait à maintenir « en tout temps confidenti­elle » la participat­ion du Port de Québec dans différents « projets de recherche ».

La Fédération québécoise des professeur­es et professeur­s d’université y avait vu des révélation­s « troublante­s et extrêmemen­t problémati­ques ».

CONDUITE RESPONSABL­E

La rectrice Sophie D’amours a indiqué hier qu’aucun projet de recherche en bonne et due forme n’a été réalisé, malgré ce qui est inscrit noir sur blanc dans l’entente. Les travaux financés par le Port de Québec correspond­ent plutôt à des « avis d’experts » pour lesquels les ententes de confidenti­alité sont courantes, selon la direction.

« L’université Laval a respecté en tout point et en tout temps les règles de la conduite responsabl­e dans ce dossier », a affirmé Mme D’amours. La rectrice a souligné que la façon dont l’entente a été rédigée « porte à confusion » et que des correctifs seront apportés lorsqu’elle sera renouvelée.

Or ces explicatio­ns n’ont « aucune crédibilit­é » selon Yves Gingras, directeur scientifiq­ue de l’observatoi­re des sciences et des technologi­es à L’UQAM.

De son côté, le Syndicat des professeur­s et professeur­es de l’université Laval s’est montré plutôt rassuré par ces explicatio­ns, mais pas les associatio­ns étudiantes.

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