Le nouveau chef de police assure avoir du leadership
Denis Turcotte, qui prendra la tête du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) à partir du 6 mai, a assuré posséder le leadership nécessaire pour occuper ce poste.
« Vous avez juste à regarder le SPVQ, comment ça va aller dans les prochains mois et les prochaines années. Juste à me regarder aller aussi. La population va être à même de voir si j’ai l’étoffe d’être un chef de police », a répondu M. Turcotte, hier, lors d’un point de presse officialisant sa nomination.
Dans son édition d’hier, Le Journal révélait l’information de l’arrivée de M. Turcotte comme directeur du SPVQ.
Des sources proches des milieux policiers l’ont décrit comme
« affable », mais elles doutaient qu’il possède la stature et la personnalité pour diriger le Service.
Régis Labeaume n’a pas apprécié l’usage de « sources anonymes » pour
« miner l’autorité » du nouveau chef, qu’il a qualifié de « moderne ».
« J’ai une petite idée d’où ça vient, a-t-il glissé. Je trouve ça très grave qu’on tente de miner l’autorité d’un chef de police la journée de sa nomination. Ça mine l’image de tout le service, de tous les policiers et policières. Ça mine la confiance de la population envers son service de police. Ce sont des méthodes tout à fait répréhensibles. Ça ne se fait pas. »
RÉACTIONS « MITIGÉES »
Appelée à commenter la nomination, Martine Fortier, présidente de la Fraternité des policiers et policières de la Ville de Québec (FPPVQ), a mentionné « qu’il y a des réactions mitigées sur le terrain. Autant j’entends de bons commentaires, autant j’entends certaines personnes qui sont déçues et d’autres qui sont surprises. C’est quand même mitigé. On va laisser la chance au coureur et on va attendre les orientations qu’il va prendre ».
D’après elle, le fait que M. Turcotte vienne de l’interne peut constituer « un avantage », puisqu’il connaît déjà les dossiers en cours.
Le nouveau chef touchera un salaire annuel de 201 500 $.
COMMUNAUTÉS CULTURELLES
Une des priorités de Denis Turcotte sera l’embauche de membres des minorités culturelles et ethniques au sein du SPVQ. Actuellement, le Service compte à peine une douzaine de membres de ces communautés et des Premières Nations, ce qui est loin de refléter la diversité de la population de Québec, a admis le maire Labeaume.
Le SPVQ compte toujours procéder au printemps à la première pelletée de terre pour la future centrale de police de Charlesbourg.