Péladeau toujours sur les rangs
Si le président et chef de la direction de Transat a plaidé hier que l’entreprise peut maintenant souffler et se reconstruire grâce à l’aide d’ottawa, il a aussi soutenu que les discussions avec Pierre Karl Péladeau se poursuivent.
« Nous avons des discussions très cordiales. Je trouve M. Péladeau extrêmement intelligent. On continue de travailler ensemble pour avoir une offre formelle et s’entendre sur une proposition ferme et contraignante », a dit Jean-marc Eustache, hier.
M. Péladeau, le PDG de Québecor, cherche à mettre la main sur le transporteur à titre personnel. Il a déjà fait une offre identique à celle d’air Canada, soit 5 $ par action ou 190 millions $.
Aucune offre formelle n’a toutefois été déposée au comité spécial du conseil de Transat chargé de la vente de l’entreprise.
L’homme d’affaires, aussi propriétaire du Journal, n’était pas disponible pour commenter, hier.
Questionné à savoir si Pierre Karl Péladeau est le seul intéressé à acheter Transat, M. Eustache n’a pas voulu aller plus loin.
OBJECTIF REVU À LA BAISSE
Les prêts obtenus par Transat de la part d’ottawa étaient attendus, comme l’a souligné la Banque Nationale dans une analyse produite hier matin. « Nous pensons qu’il reste d’importants défis à relever pour la société », note toutefois l’institution financière, qui a abaissé son objectif pour le titre de Transat à 3,50 $, contre 3,90 $ précédemment.
Le transporteur montréalais prévoit reprendre ses vols à la mi-juin, mais n’a aucune idée de quand il sera à nouveau profitable, a avoué Jean-marc Eustache, hier.