Prêts à rouvrir leurs terrasses
Des restaurateurs clament qu’elles sont sécuritaires et souhaitent les rouvrir d’ici la mi-mai
Avec le retour du beau temps et la vaccination qui a pris son élan, des restaurateurs des quatre coins du Québec souhaitent rouvrir leurs terrasses d’ici la mi-mai.
Les PDG des Cage aux Sports et des Restos Plaisirs, ainsi que le président du Groupe Saint-hubert, entre autres, unissent leurs voix et demandent au gouvernement la permission de rouvrir leurs établissements de façon « graduelle et planifiée ».
Bien conscients que la troisième vague n’est pas encore terminée, les restaurateurs estiment que la réouverture des terrasses, dans le respect des règles sanitaires, favoriserait un environnement de travail « sécuritaire » autant pour les employés que pour les clients.
DANS LE NÉANT
« Si on regarde ce qui se fait ailleurs, en Europe, ils sont beaucoup plus affectés que nous par la troisième vague et ils ont rouvert les terrasses en Italie et le feront en France prochainement. Ici, nous sommes un peu dans le néant », soutient Jean Bédard, des restaurants Cage aux Sports.
« L’industrie souhaite avoir une lueur d’espoir », poursuit-il.
Après avoir essuyé trois fermetures au cours de la dernière année, dont une dernière « assez précipitée », ils souhaitent obtenir des réponses du gouvernement et de la Santé publique concernant la réouverture graduelle des restaurants.
Selon eux, la réouverture complète pourrait être envisagée vers la fin juin, lorsqu’une importante partie de la population devrait être vaccinée.
Contrairement aux tenanciers de bars, qui souhaitent rouvrir pour accueillir « seulement » les personnes vaccinées, le regroupement n’exigerait pas de preuve de vaccination pour accueillir ses clients sur les terrasses. (Voir autre texte)
« Le gros enjeu, c’est de repartir nos machines. Un restaurant, c’est comme une usine », illustre Pierre Moreau, PDG des Restos Plaisirs, qui souhaite rouvrir ses 11 terrasses de Québec, après la fête des Mères, afin d’éviter les risques de rassemblements familiaux.
DU PAIN SUR LA PLANCHE
« MAINTENANT QUE LE GOUVERNEMENT A UN BON CONTRÔLE SUR LA SITUATION, ON COMMENCE À ENVISAGER UNE RÉOUVERTURE PARTIELLE POUR PERMETTRE AUX RESTAURATEURS DE SURVIVRE ET SURTOUT, POUR COMMENCER À TROUVER DU PERSONNEL. »
Embauche de centaines d’employés, séances de formation, réapprovisionnement auprès des fournisseurs, les restaurateurs ont du pain sur la planche s’ils veulent être prêts pour l’été.
Un travail « d’au moins deux semaines » qui permettrait aux restaurateurs de « survivre », précise Richard Scofield, président du Groupe Saint-hubert, qui aurait besoin de plus de 1000 employés pour gérer ses 50 terrasses.
L’embauche de personnel pourrait d’ailleurs être compromise si les restaurants devaient rouvrir uniquement en juin. « Les cégépiens et universitaires vont s’être trouvé quelque chose d’autre. La parade va être passée », illustre M. Moreau.
Le PDG des Restos Plaisirs a d’ailleurs récemment embauché une dizaine de cuisiniers marocains qui sont présentement « payés à ne rien faire ». « Nous sommes très contents de les avoir, mais nous avons hâte de pouvoir ouvrir pour leur offrir du travail », dit-il.
Par ailleurs, le regroupement souhaite envoyer une lettre au premier ministre François Legault la semaine prochaine.
– Richard Scofield, Groupe Saint-hubert