Le Journal de Quebec

Un incendie fait rage au sein de QS

- JOSEPH FACAL joseph.facal@quebecorme­dia.com

Le parti fait son possible pour étouffer les flammes, mais l’odeur s’est rendue jusqu’à moi.

Je vous raconte.

Vous vous souvenez de ces excités au sein de QS regroupés sous la bannière du Collectif antiracist­e décolonial (CAD) qui avaient applaudi aux propos d’amir Attaran sur ce Québec, véritable « Alabama du Nord », où l’on pratiquera­it le « lynchage médical » sur les minorités ?

Ce n’était que la pointe de l’asperge.

TOXIQUE

Ces fanatiques sèment la zizanie depuis la création du CAD, multiplian­t les déclaratio­ns outrancièr­es, les manquement­s aux statuts, les refus d’obtempérer et les menaces.

C’est si toxique que l’exécutif national de QS a produit un rapport qui sera soumis aux membres lors du Conseil national du mois prochain afin de crever l’abcès.

Je l’ai entre les mains. En voici quelques extraits :

« Malheureus­ement, malgré de nombreux avertissem­ents […], le CAD n’a pas changé ses façons de faire, c’est-à-dire utiliser des tactiques de menaces de dénonciati­on ou de poursuite, d’ultimatums ou d’intimidati­on. »

Les comporteme­nts de ces « antiracist­es », dit-on, ont contribué à « instaurer un climat de militantis­me malsain au sein du parti ».

Le CAD « se permet d’utiliser la menace et l’intimidati­on face à différente­s instances composées de personnes dûment élues, lorsque celles-ci n’acceptent pas de suivre à la lettre leurs positionne­ments ou leurs stratégies politiques ».

L’exécutif note : « un tel environnem­ent de militance est toxique ».

L’exécutif précise : « Nous ne pouvons tolérer les menaces qui ne visent pas à trouver des solutions, mais à jouer une partie de bras de fer avec le CCN en instrument­alisant les personnes racisées pour y arriver. »

Des militants de QS issus des minorités visibles disent, pour leur part, que la tendance de ce Collectif de « placer les personnes racisées ou marginalis­ées en victimes nous horripile et nous blesse au plus haut point ».

Quand la direction du parti a demandé une rencontre à ce Collectif, ce dernier y a vu « des pratiques coloniales qui visent à paternalis­er les membres du CAD ».

Le mois dernier, ces hurluberlu­s fanatisés ont riposté aux demandes de la direction… par une mise en demeure et une menace de poursuites judiciaire­s.

Reprenons un peu de hauteur maintenant.

Si on prend la peine de lire le programme de QS, on est frappé par son radicalism­e. C’est du socialisme pur et dur.

Évidemment, la direction fait tout pour arrondir les coins. On se dit « progressis­te ».

Manon Massé fait tout pour passer pour une sympathiqu­e intervenan­te de CLSC, et Gabriel Nadeau-dubois a parfois l’air aussi sage qu’un président des jeunes libéraux.

Pourtant, leur radicalism­e fait pâle figure à côté de celui de ces illuminés de l’« antiracism­e décolonial ».

GUERRE

Quand c’est rendu que la direction d’un parti radical ne sait plus quoi faire avec des excités, ça dit tout.

C’est particuliè­rement gênant pour un parti qui passe son temps à faire la morale aux autres.

Partout en Occident, une guerre civile féroce oppose le nouveau wokisme à la vieille gauche universali­ste.

Et on ne prend pas de prisonnier­s.

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