Transition Québec veut des bus plus accessibles
Le parti déplore la « dépendance à l’auto » dans les quartiers périphériques
Après avoir soumis, avec son mari, la candidature de l’arrêt d’autobus de la rue Frank-carrel qui a gagné le titre de « plus désolant en Amérique du Nord », la cheffe de Transition Québec, Jackie Smith, insiste sur le fait que plusieurs résidents sont mal desservis par le transport en commun.
Le parti municipal, qui assume pleinement son penchant progressiste, entend d’ailleurs faire de l’accessibilité au transport collectif une des pierres angulaires de sa campagne électorale, en prévision du scrutin de novembre à Québec.
« Après ce concours-là [organisé par un blogue américain], beaucoup de personnes m’ont approchée pour dire qu’en fait, ce n’est même pas le pire arrêt d’autobus. Donc, on a fait notre propre concours, et c’était vraiment surprenant, les difficultés que les gens hors de La Cité-limoilou ont pour accéder au transport en commun », affirme Mme Smith, qui est favorable au projet de tramway et qui rêve déjà à une phase 2.
Elle nomme des enjeux liés au coût pour la clientèle, aux niveaux de service et aux infrastructures autour des arrêts.
DÉPENDANCE À L’AUTO
La résidente de Limoilou, qui ne possède pas de voiture, salue l’efficacité des Métrobus au centre-ville, mais estime qu’ailleurs, dans les « deux tiers de la ville, c’est 100 % dépendance à l’auto. »
Jacquelyn Smith, de son vrai nom, est devenue cheffe de la formation politique en novembre 2019, quand celle-ci était toujours connue sous le nom d’option Capitale-nationale.
Son prédécesseur, Nicolas Lavigne-lefebvre, avait obtenu 1,4 % des voix à l’élection de 2017.
La candidate à la mairie se dit néanmoins encouragée par le fait que Transition Québec « approche les 600 membres » et a amassé « plus de 10 000 $ » depuis le début de l’année.
« On a une base militante vraiment mobilisée », affirme celle qui avait recueilli 25 % des votes dans le district de Limoilou en 2017, sous la bannière de Démocratie Québec, et briguait alors un poste de conseillère.
AMBITION
À 39 ans, Mme Smith est aujourd’hui la plus jeune prétendante au poste de maire de la course. Mère d’un garçon et analyste d’affaires dans le domaine de l’informatique, elle est originaire de Hamilton, en Ontario, et habite la ville de Québec depuis 15 ans.
« Cela fait 15 ans que je suis en amour avec la ville de Québec. J’ai de l’ambition pour ma ville », précise-t-elle.
Transition Québec compte présenter un candidat dans chacun des districts de la ville avec une équipe à la fois paritaire et qui représente la diversité sexuelle et de genre.
Déjà, trois candidates sont connues dans les quartiers centraux. Quatre autres candidats seront annoncés demain, à l’occasion du congrès annuel du parti, qui permettra aux membres de se prononcer sur le programme électoral.