Le Journal de Quebec

Quand consommer te permet de survivre !

- LOUISE DESCHÂTELE­T T louise.deschatele­ts@quebecorme­dia. .co

Avec mon conjoint et notre famille recomposée de trois enfants, on a vécu les derniers 13 mois avec plus ou moins de facilité. Heureuseme­nt que l’école occupait nos jeunes par période et que mon travail m’obligeait à sortir travailler quatre jours par semaine, sinon j’ignore comment on aurait survécu.

Début 2020, après 12 ans de vie commune, alors qu’on se disputait souvent, que les enfants m’épuisaient et que notre vie sexuelle était au plus bas, on a même évoqué l’idée de prendre un break de couple. Puis est arrivée la COVID et on a mis ça sur la glace.

J’en arrive à l’objet principal de ma lettre. Quand j’ai connu mon chum, il buvait pas mal et consommait du pot les fins de semaine. J’avais accepté de l’accompagne­r à l’occasion, mais à la condition qu’il ralentisse un peu sur la boisson. Ce qu’il avait fait de bonne grâce.

Quand le confinemen­t a commencé, pour se donner le courage de survivre en dépit de nos différents, il a doublé sa consommati­on. Et comme de mon côté j’avais besoin d’un booster pour me remonter le moral au retour du boulot ainsi que pour supporter la maisonnée, je m’y suis mise aussi. À l’été, quand on a pu recommence­r à lâcher notre fou un peu plus, on a continué sur notre lancée. Tout ça pour en arriver à maintenant où on ne se couche jamais sans avoir consommé chacun notre quota d’alcool, en plus du pot la fin de semaine.

Le bon côté, c’est qu’on ne parle plus de se séparer et qu’on arrive à se supporter et supporter la maisonnée sans trop se disputer. Ce qui signifie que c’est un bon médicament. Mais à la vue des statistiqu­es d’augmentati­on de consommati­on d’alcool dans la population, je me suis demandé si on ne faisait pas partie de ceux qui boivent trop ? De quelle manière on devrait calculer ça ?

Femme qui vit d’espoir

La meilleure jauge d’évaluation selon moi c’est la propositio­n 2-3-4-0 faite par Educ’alcool. Ces chiffres veulent dire : 2 verres par jour pour les femmes avec un maximum de 10 par semaine et 3 verres par jour pour les hommes avec un maximum de 15 par semaine. Puis dans le cas d’une occasion spéciale, et pas trop souvent, 3 verres pour les femmes et 4 verres pour les hommes. Finalement, pour contrer l’accoutuman­ce physique et psychologi­que, faire abstinence totale d’alcool un jour par semaine.

Au lieu de prêter à l’alcool la fausse vertu d’être un « bon médicament » pour maintenir l’unité de votre couple et la solidité de votre famille, il y aurait peut-être lieu de commencer à analyser les vraies raisons que vous avez d’être encore ensemble, en même temps qu’évaluer d’autres méthodes plus saines que vous pourriez prendre pour assurer la pérennité de votre union, excluant l’alcool et le pot.

L’art de développer sa patience

Hier, j’ai perdu patience avec mon fils qui me tenait tête à table en ne voulant pas se départir de son maudit téléphone, et je lui ai donné une tape derrière la tête. Mon mari, qui manque d’autorité avec lui, veut que je m’excuse, alors que je crains que mon fils prenne ça comme une permission de me tenir tête. Votre avis ?

Anonyme

On ne frappe jamais un enfant, c’est interdit par la loi. C’est la pire façon de l’éduquer, car ça risque de le dévalorise­r à ses propres yeux. Il faut vous excuser auprès de lui. Il serait important aussi d’établir les règles de bonne conduite à table en ne permettant à personne d’y apporter son cellulaire. En passant, vous devriez laisser à votre mari le soin de promulguer lui-même la règle au prochain repas pour le conscienti­ser sur son rôle de père, éducateur de son enfant.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada