Un projet qui dérange au lac Saint-joseph
Des citoyens opposés à un futur ensemble résidentiel
Des citoyens et hommes d’affaires s’organisent pour contester un projet immobilier de plusieurs centaines d’unités aux abords du lac Saint-joseph.
Comme le rapportait jeudi Le Journal, la plage et le camping du lac Saint-joseph s’apprêtent à devenir une propriété de l’homme d’affaires
Éric Brideau, qui souhaite y construire 400 à 450 unités résidentielles, un projet de 100 millions $.
« Je vous dirais que 110 % des résidents sont contre un projet aussi grand », soutient Louis Garneau, président de Louis Garneau Sports, qui est aussi propriétaire d’un chalet au lac Saint-joseph depuis 25 ans.
Il a déjà entamé des discussions avec plus d’une vingtaine d’hommes d’affaires déterminés à faire barrage au projet.
« ÇA VA BRASSER »
Un changement de zonage doit être approuvé par les autorités municipales pour que le développement immobilier puisse aller de l’avant.
« On est très sérieux, on est très fâchés, il n’y a aucun résident qui va accepter un tel projet autour du lac Saint-joseph. C’est sûr que ça va brasser », lance M. Garneau. « On va sûrement demander un référendum. »
« De vouloir saturer l’espace naturel c’est illogique », dit-il, en partageant ses inquiétudes sur les impacts environnementaux d’un projet d’une telle ampleur. La qualité de vie et la quiétude des résidents risquent aussi d’en pâtir à son avis. La communauté n’est pas totalement fermée à du développement, mais sous sa forme actuelle, le projet n’est pas acceptable estime M. Garneau.
« On accepterait un projet raisonnable, plus écologique. »
Mais il n’est pas question de voir arriver des centaines de bateaux de plus sur le lac, martèle-t-il.
« On veut garder ce patrimoine pour les prochaines générations. »
CONSULTATION ÉCRITE
Les citoyens peuvent donner leur opinion via une consultation écrite entre le 12 et le 27 mai prochain.
Cela dit, M. Garneau aurait aimé que la population locale soit davantage consultée en amont.
« Personne n’a été consulté, c’est ça qui est insultant dans ce projet », déplore-t-il. « On trouve que ça s’est fait de façon assez cavalière. »