Une complication infantile est toujours possible
Si la majorité des jeunes enfants qui contractent la COVID-19 s’en remettent rapidement, certains peuvent éprouver un syndrome pédiatrique grave dans les semaines qui suivront, souligne un expert. Le syndrome inflammatoire multisystémique – appelé PIMS – peut survenir généralement de deux à six semaines après avoir contracté le coronavirus. Touchant presque uniquement les enfants, cette complication a été confondue à tort avec la maladie de Kawasaki, au début de la pandémie.
« Le problème avec le PIMS, c’est que ça s’attaque au système cardiovasculaire, neurologique et gastro-intestinal. Ça doit être pris en charge rapidement », explique Matthieu Vincent, un urgentologue pédiatrique qui travaille notamment au CHU Sainte-justine.
PAS FINI
La santé du petit Logan (voir autre texte), qui a déjà dû passer quelques jours aux soins intensifs en raison du coronavirus, devra donc être suivie de près dans les prochaines semaines.
Bien que le syndrome demeure assez rare, plusieurs cas ont été observés au CHU de Québec et à l’hôpital de Montréal pour enfants. Au CHU Sainte-justine, 66 enfants ont été traités en lien avec le PIMS depuis mars 2020.
Une bonne proportion d’entre eux doivent être soignés aux soins intensifs avec de la médication pour soutenir leur système immunitaire et, parfois, de l’équipement pour les aider à respirer.
FAIBLE MORTALITÉ, MAIS…
« Heureusement, on semble remarquer que la majorité des enfants qui sont traités de façon précoce s’en sortent bien, souligne le Dr Vincent. Et la mortalité est très faible, certaines études parlent d’à peine 2 %. »
Jusqu’à présent, les jeunes qui développent le PIMS et en guérissent ne semblent pas éprouver de séquelles subséquentes. Mais comme il s’agit d’une nouvelle maladie, peu d’informations ont été colligées à son sujet et l’on dispose de peu de recul.