Ne pas leur « donner trop d’attention », suggère Legault
François Legault soutient que seule une « minorité » de Québécois est contre les mesures sanitaires, malgré la manifestation de samedi à Montréal, qui a rassemblé près de 30 000 personnes venues crier leur ras-le-bol.
« Tout est relatif. On voit qu’une grande, grande majorité de Québécois appuient les mesures.
Personne ne les aime. Pis on approche de la fin avec la vaccination. [...] Ça serait malheureux que dans les derniers milles, des gens ne fassent pas attention », soutient le premier ministre, qui était hier au Palais des congrès de Montréal.
« Faut pas leur donner trop d’attention », ajoute-t-il.
SANS MASQUE DANS LE MÉTRO
Des dizaines de milliers de personnes de partout dans la province se sont réunies samedi pour marcher contre les règles sanitaires près du Stade olympique. Il s’agissait de la plus grande mobilisation contre les règles depuis le début de la pandémie.
Plusieurs vidéos circulent sur le web dans lesquelles on voit des manifestants faire la fête dans le métro. La plupart d’entre eux n’ont pas de masque et ne respectent pas la distanciation physique.
« On va suivre ça et s’assurer qu’il y ait des contraventions données le plus possible », affirme M. Legault.
PROTÉGER LES AUTRES
Il demande aussi aux manifestants de faire preuve de solidarité envers les autres Québécois.
« Je peux comprendre que les gens soient tannés après un an de pandémie et qu’ils souhaiteraient avoir plus de libertés. Par contre, il faut comprendre que quand on demande aux gens de porter un masque, c’est d’abord pour protéger les autres », indique le premier ministre.
« Je pense qu’il faut faire preuve d’un minimum de solidarité dans un contexte où ce virus-là est dangereux, poursuit-il. On a eu plus de 10000 décès depuis le début de la pandémie. »
Au moins 28 constats d’infraction en vertu de la Loi sur la santé publique ont été remis hier, selon le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).
Quatre personnes ont été arrêtées, notamment pour entrave au travail des policiers, non-respect des conditions et agression armée. Le SPVM a aussi ouvert neuf enquêtes concernant des actes criminels, comme des voies de fait et des menaces.